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ah, those two.
in a fight, they're lethal.
around each other, they melt
© richelle mead ✰ heart.

« Monsieur, vous devriez rentrer chez vous. Elle ne se réveillera pas avant quelques jours. » Inspiration. Expiration. Douleur. C'était le même rythme depuis des jours déjà. Cersei se moquait bien des infirmières qui lui injectaient des doses de médicaments inutiles et qui estimaient son réveil encore lointain quand elle était déjà consciente. Elles avaient sûrement sous-estimé sa résistance à la douleur. La jeune femme était habituée à sentir son corps la torturer. Son sang coulait moins régulièrement que celui des autres mais elle avait déjà écopé de blessures. Elle avait déjà goûté à son propre sang et elle avait détesté cela. C'était pourquoi elle comptait bien quitter les lieux et retourner à sa vie chaotique. La prise de conscience avait aussi permis à Cersei de se rappeler de ce qui s'était passé et elle était désormais persuadée qu'elle devait faire profil bas. La ligue ne devait pas être bien vue et elle n'avait pas envie de se retrouver au milieu de la colère et du ressentiment collectif. Bloquant sa respiration afin de ne pas sentir l'élancement provenant de sa poitrine, la jeune femme ouvrit les yeux et se redressa sans ménagement. Serrant les dents en sentant une vague de douleur s'abattre sur son torse, Cersei souleva un pan de la couverture afin de se hisser sur le sol frais de la chambre. Attrapant l'accoudoir d'une chaise placée près du lit qu'elle occupait, la jeune femme se débarrassa de la tunique qu'on lui avait affublé au profit de ses vêtements poussiéreux. Ignorant la réticence de ses membres endoloris, c'est avec soulagement qu'elle parvint enfin à vêtir son haut tâché de sang. Laissant ses cheveux descendre en cascade dans son dos, elle s'empara de sa veste et du peu d'affaires qui lui restait avant de tourner les talons. Laissant ses yeux scruter la modeste pièce, elle fronça les sourcils en voyant une veste disposée sur une autre chaise. Alarmée par ce détail, un sentiment d'urgence s'éveilla en elle. Cersei ne savait pas quelle était la situation actuelle et elle ne tenait pas à être exposée publiquement. Alors qu'elle s'avançait vers la porte, la jeune femme se figea en voyant la poignée s'actionner d'elle-même. Reculant légèrement, elle reprit difficilement son souffle à cause des ses côtes, touchées lors de l'éboulement qui lui avait été fatal. Observant le nouveau venu avec méfiance, Cersei haussa les sourcils en voyant une silhouette familière pénétrer dans l'habitacle. C'était bien la dernière personne qu'elle s'attendait à voir en partant. La jeune femme était persuadée qu'elle allait se confronter à une infirmière et non à Jorah Pernington. Encore sous l'effet de la surprise, elle fixa le jeune homme avec un ébahissement perceptible. « Je peux savoir ce que tu fais ici ? » La dernière fois qu'elle s'était retrouvée en sa présence, il avait tout simplement quitté les lieux, apparemment vexé par sa curiosité. Cersei aurait pu le suivre et s'excuser mais elle avait sa fierté. La jeune femme était satisfaite d'avoir pu cerner un peu mieux le Pernington, même s'il l'avait mal pris. La soirée n'avait pas été une totale perte de temps. Laissant ses yeux courir sur la chemise de Jorah, ses prunelles s’arrêtèrent à l'endroit exact où la peau du jeune homme était brûlée. Triste séquelle du passé. Pensive, elle détourna le regard afin de se concentrer sur le moment présent. « Ce n'est pas important de toute façon, j'allais partir. » Cersei se doutait très bien des raisons de sa présence ici et elle ne voulait pas perdre de temps en bavardage. Elle ne savait pas ce qui l'attendait dehors et encore moins dans quel état se trouvait la ligue. Il fallait qu'elle en ait le coeur net et rapidement. Cersei n'aimait pas être tenue à l'écart. Cela la rendait folle. La seule perspective d'être dans l'ignorance était insupportable. Aux yeux de la jeune femme, la connaissance donnait un certain contrôle sur la situation, même si elle pouvait se montrer aussi imprévisible que ses ennemis. Avançant en direction de la porte en retenant son souffle à chaque pas, la jeune femme s'arrêta à hauteur de Jorah qui bloquait l'accès à la porte. Plongeant ses prunelles dans les siennes, elle lui fit clairement comprendre qu'il avait intérêt à la laisser passer.