DON'T GO NEAR THE WATER nom et prénom(s) ≈ Alena comme la fille du pêcheur qui l'a trouvée au bord de l'eau, manque d'originalité pour une gamine sans avenir ni paternité. MacKenzie comme celle qui l'a élevée, prêtresse de la Lune, directrice de l'orphelinat. Sa mère. Son maître. âge, date et lieu de naissance ≈ On l'a retrouvée le lendemain de la révélation automnale, alors, depuis toujours, Alena est pour ceux qui la connaissent née sous la Lune Bleue. Abandonnée près d'un ruisseau sans nom à Lumisol, cela fait depuis 35 ans qu'elle s'applique à rendre pourpre fleuves et sources d'eau qu'elle côtoie. nation ≈ Fille de l'eau, fille de cette perle nacrée ancrée dans le ciel d'encre, le seul héritage qu'elle en retire est sa maîtrise exceptionnelle. Ne ressentant aucune appartenance envers aucune population, solitaire et apatride sont ses surnoms. allégeance ≈ La Ligue est son bastion, sa raison de vivre. Son palpitant ne bat que lorsque le sang coule, que lorsqu'elle remplit fièrement ses missions. Elle n'a pas de but, Alena, n'a pas d'opinion, d'empathie. Pour elle cette guerre n'a pas de sens mais permet à sa vie d'en avoir un.  daemon ≈ Difficile de louper Ossö, difficile de ne pas le craindre. Masse blanche là où Alena n'est qu'une tige sombre, l'ours polaire est réputé pour ses crocs anormalement développés qui font de sa gueule le cauchemar des daemons qui ont su y survivre. Bête aux muscles saillants et puissants, il est pourtant bien plus sage qu'Alena. Observant au fil des années l'humanité de la jeune maître s'évaporer comme neige au soleil, c'est l'instinct naturellement bon d'Ossö qui permet à la belle de conserver ses émotions sous un contrôle de glace. métier/fonction ≈ Dirigeante de la Ligue Secrète avec Nathan Blake, ils sont l'élite, partout et nul part à la fois. De murmures échangés au coin d'une rue à terreur dans le fond des prunelles des rebelles, son organisation est son unique amour, amant et fierté. statut civil ≈ Mariée à sa quête sans fin, à son envie de sortir de l'ombre dans laquelle elle est née, d'être quelqu'un elle qui n'a jamais été personne. Épouse de la mort et mère de la ligue. orientation sexuelle ≈ La force des hommes l'attirera toujours plus que la faiblesse des femmes. signe distinctif ≈ Ombre parmi les ombres, visage simple se fondant dans la masse, Alena n'est rien de plus qu'un de ces passants dont vous ne retenez pas l'existence. particularité ≈ Ceux qui parlent sans savoir disent qu'elle maîtrise le sang lors des pleines Lunes - et ceux qui savent sans le dire parlent d'une guérisseuse précoce et sans pareil. Ils parlent de la digne élève de Triss MacKenzie, guérisseuse des peaux brûlées et des cœurs brisés des enfants abandonnés qu'elle recueillait. Toutefois, ceux-là disent aussi qu'elle perdu ce don en même temps que son humilité et son empathie. Le sang qui s'est accumulé sur ses mains l'empêcheraient de les recouvrir d'une eau salvatrice - mais une fois encore, c'est ceux qui ne savent pas qui disent cela. qualités ≈ déterminée - rusée - sang-froid - sérieuse - discrète - intelligente - observatrice - logique - ambitieuse - perfectionniste défauts ≈ froide - calculatrice - distante - violente - sans honneur - égoïste - solitaire to know a little more about you ≈ N'est pas second degré ≈ Est excellente à n'importe quel jeu ≈ Joue souvent pour de l'argent. Gagne beaucoup. ≈ Aime se faire passer pour une fille du peuple. ≈ N'aime pas les pointures, les dirigeants héréditaires ≈ Chevauche souvent Ossö. Dort contre lui. Charge ses affaires sur son dos. ≈ Coupe ses cheveux avec des lames. Lui tombent souvent dans les yeux. ≈ Aime se fondre dans la masse. Être dans le décor. ≈ Voyage souvent. Beaucoup. ≈ Connait chaque recoin de Kandrakar, et a des contacts dans chaque bourgade.

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Que pensez-vous du gouvernement actuel? Vous importe-t-il ? Restez-vous neutre ? Ou voudriez-vous le voir se dissoudre? Alena, douce Alena, issue de rien et à la tête d'un Empire. Reine sans trône ni honneur, voleuse de vies et d'espoir - oui, elle, elle souhaite la chute du gouvernement. La fin de ces familles stupides qui détiennent tout entre leurs mains, la fin d'un monde qui ne se base que sur les clans, laissant les anonymes crever dans un coin gentiment. A la tête de l'organisation la plus dangereuse du continent, elle sait que rien ne pourra les arrêter. Elle sait que la société va bientôt changer.Qu'avez-vous fait pendant la grande rébellion ? Etiez-vous simple spectateur ? Rebelle ? Ou les avez-vous combattu ? Commandante au sein de l'armée de l'eau, Alena faisait ce qu'on lui disait de faire, montait en grade, avait la tête haute. A la fin de la grande guerre, son nom était reconnu comme celui de l'une des maître de l'eau les plus douées et respectées - et la période de la rébellion fut pour elle un moyen pour prouver de nouveau ce titre, mais aussi son intelligence tactique et militaire. Ce fut grâce à cette rébellion qu'elle devint plus tard l'une des têtes de la Ligue auprès de James Blake, la personne à craindre, la personne à éviter. Si Alena a aimé la rébellion ? Oh oui. Les affrontements lui ont permis de sortir encore un peu plus du lot - d'être unique, de se sentir vivante là où elle ne laissait derrière elle que larmes et cadavres.  Que vous est-il arrivé pendant la grande guerre ? Avez-vous perdu des proches ? Êtes-vous restés isolé ? Ce fut peu après le début de la guerre qu'Alena cessa d'écarter les jambes pour ces messieurs et s'engagea dans l'armée de la nation de l'eau. Risée des bataillons uniquement masculins, elle en estropia suffisamment pour réussir à se faire respecter. Monter les échelons fut pour elle un jeu d'enfant, un rêve devenu réalité, une destinée qui enfin se révélait à elle. Alena était faite pour prévoir les massacres et les appliquer - et elle était la meilleure dans ce domaine. Au sein de sa nation mais aussi celle du feu, elle fut connue comme le Joyau de la couronne de l'eau, le prodige inespéré, maître bien trop fort bien trop jeune pour rester dans l'armée - et quelques mois plus tard, elle intégra la Ligue.

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prénom, pseudo ≈ c âge ≈ 19  avis sur le forum ≈ un mélange entre avatar et philip pullman, j'étais obligée de venir   par contre, ça serait sympa d'aérer un minimum les annexes, mes yeux sont éclatés comment l'as tu découvert ≈ je.. sais plus. personnage ≈ () inventé (X) prédéfini () scénario dernier mot ≈ FEAR

- Alena ma belle, ne les écoute pas.
- Mais c’est vrai ce qu’ils disent ? Que je suis pas une fille ? Que je suis ratée ?
- Ils disent ça uniquement parce que tu leur as mis une raclée et qu’ils n’arrivent pas à l’accepter. Les garçons aiment bien faire ça, tu sais.

1986 – J’écris ce journal pour ne pas oublier, mais si seulement je pouvais effacer de ma mémoire les six derniers mois, je le ferai. Je n’ose pas lire les pages précédentes de peur de vomir. Mes mots sont crus, francs. Je sais que si je ne posais pas tout cela par écrit, Ossö altèrerait mes sentiments avec le temps, puis mes souvenirs. Pour mon propre bien. Pour ma propre santé, dit-il.
Ma santé, justement, est au plus mal. A force d’écarter les jambes, de voir passer hommes après hommes. Fantasmes douteux. Brûlures encore présentes sur ma peau. Je peux me les guérir avec de l’eau, mais la douleur sera toujours présente dans mon esprit. Demain, il y en aura toujours un qui marquera de nouveau ma peau contre une bourse. De quoi manger. La dernière fois, l’un d’eux s’est tiré avant de m’avoir payé et j’ai eu la mauvaise idée de geler ses pieds sur place. Un Maître du Feu. Un haut responsable. La prochaine fois que je m’en prends aux clients m’a dit Emma, je vire. Je vire, et je vais dans la rue. Pire que dans son établissement qu’elle me dit.
Pire que de simples brûlures et morsures masculines.

- Si je suis plus forte qu’eux, ça veut dire que c’est moi le garçon et eux les filles ?
- Non, ça veut juste dire que tu sais déjà maîtriser l’eau et que eux n’ont que des bâtons.
- Ewen sait maîtriser l’eau, même qu’il est plus grand que moi, mais je le bas quand même..
- Tu es née sous la Lune Bleue Alena, tu es bénie, c’est pour cela.

1980 – Ceci est mon journal. A 18 ans, on dit qu’on est adulte. Peu importe l’âge en tout cas, MacKenzie est morte et je me retrouve seule. Je noterai ici tout ce que je ne veux pas oublier. Mes plus grandes victoires, mes pires échecs. Un jour, je relirai tout cela, et je sourirai, car je sais que le futur me réserve de grandes choses – et mon futur a commencé quelques heures plus tôt.
Je suis la nouvelle recrue. La plus jeune, et la seule femme aussi. Personne n’a parié sur moi, et pourtant, de toute la soirée, je n’ai perdu aucun combat. Si eux avaient tatouages et muscles, moi, j’avais la sagesse de mon Maître. A travers mes gestes, elle vivait encore, et je pouvais presque l’entendre parler par-dessus les cris de la foule.
Tu es bénie.
Tu es bénie, et ne l’oublie jamais.
Demain soir, je combats de nouveau. Et le soir d’après. Et le soir encore d’après. Les paris ont augmenté, et dans le monde des duels illégaux, la somme a gagner a de quoi me faire baver.

- Tu pourras me montrer comment soigner les plaies de nouveau ? J’ai essayé, mais j’ai encore une croûte à cause des garçons.
- C’est parce que tu n’étais pas assez concentrée. Je n’ai plus à t’apprendre ça petite Lune, tu sais très bien le faire.
- Je suis la plus sérieuse de tout Lumisol !
- .. Et la plus humble, et la moins bagarreuse, évidemment. Ton cœur doit être aussi pur que l’eau que tu utilises.

1985 – Je devais perdre ce combat. Tu te souviens Alena, de l’utilité de ce journal ? Ecrire ce que tu ne veux pas oublier. Et bien, je voulais oublier ce match truqué. Je voulais gagner et ne pas courber l’échine – ni maintenant, ni jamais. Insoumise et imbattable, depuis mon premier combat, je n’ai essuyé aucune défaite. Je ne suis pas arrivée si loin pour m’avouer vaincue seulement pour de l’argent. Alors je me suis défendue, je l’ai attaqué, et puis, lorsque les organisateurs ont compris mon petit jeu, ils ont commencé à me blesser de loin. L’un d’eux a fait surgir un pic de la terre, soit-disant une attaque de mon opposant. Un pic, une pointe, quelque chose que je n’avais pas pu prévoir vu que mon adversaire n’avait fait aucun mouvement pour cela.
La douleur m’a coupé le souffle.
Je suis tombée au sol. J’ai gelé pieds et main de celui qui m’avait à présent à sa merci, le temps de me soigner. De faire le minimum. Mes mains étaient tachées de terre et de sang que la sueur transformait en chemin sinueusement sales le long de mes articulations. Je voulais gagner. L’eau s’était accumulée autour de mes doigts et s'est mêlée à l’hémoglobine qui sortait de la plante de mon pied. Elle devint rose. Puis rouge. Lorsqu’elle tomba au sol, échappant à mon contrôle, elle ne fut plus qu’une vague flaque de boue.

J’écris dans ce journal pour me souvenir – et aujourd’hui est le jour ou j’ai tout perdu. Ma réputation, mon combat, mon titre de championne et surtout, le droit de combattre de nouveau. Je n’ai pas voulu m’incliner, j’ai voulu faire ma fière pour au final perdre le match et la confiance des organisateurs. Je ne suis plus rien.
Mon pied saigne toujours.
Oh MacKenzie, mère, maître, pardonnez-moi. Je crois ne plus savoir me guérir. Je crois ne plus être bénie.

- Mais il y a forcément plus à apprendre ! Ces grandes vagues que tu fais, ces bulles d’eau, toute cette glace..
- Je t’apprendrai tout cela le moment voulu.
- Mais je sais déjà faire la bulle ! Et envoyer des aiguilles glacées aussi, je le sais MacKenzie, je me suis entrainée avec Ossö, je t’ai observée faire, je-
- Attache-toi plus à tes camarades qu’à ton daemon. Tu as plus à apprendre de ceux qui te sont différents, et mieux à faire que d’apprendre des techniques que tu risques de mal utiliser à ton jeune âge. A grandir trop vite, on grandit mal Alena.

1993 – Ils sont morts. Partout. J’écris ces lignes au milieu de cadavres, sur Ossö. Ni lui ni moi ne ressentons quelque chose de particulier, et pourtant, je sais que nous  le devrions. Je pense que nous devrons être fiers, mais la fatigue m’empêche de sourire. Sa fourrure pourtant si blanche a viré au rouge sombre, et je pense que cela peu suffire comme signe de fierté. La victoire est nôtre. Ma tactique était la bonne. On murmure que je vais bientôt être promue de major à amiral – et jamais une femme de la nation de l’eau n’a eu cet honneur. Je vais diriger les imbéciles qui se sont moqués de moi pour le simple fait que j’avais une poitrine. Je vais les briser. Je vais leur montrer ce qu’est réellement un maître de l’eau, ce qu’est l’intelligence, ce qu’est la perfection.
Je vais briller.
Mère, je sais de nouveau soigner. Cela m’a pris du temps, mais il m’a suffi d’avoir le cœur pur. Ni la guerre ni ses horreurs n’empêchent de maîtriser notre don, car le Sage n’a qu’à garder en soit ses émotions néfastes pour faire de son cœur un havre de paix. Ce n’est pas une question de fierté mal placée où d’égo, de folie. Tout est une question de contrôle – et je ne le comprends que maintenant. Ossö me l’a expliqué mieux que n’importe quel humain.
Mieux que n’importe quel cadavre.

- Et toi alors, quand est-ce que tu as appris tout ça ?
- Seule, et bien plus tard que toi. Ma famille ne maîtrisait l’eau que pour les cultures, et je devais les aider. Peu ont la chance de l’apprendre aussi tôt que toi – et en général, ce sont les enfants de bonne famille.
- Mais je n’ai pas de famille.
- Et la mienne n’était visiblement pas la bonne non plus.

2003 – Essai de discours numéro 18 :
.. Consciencieusement, ils ont créé l’organisation la plus dangereuse du continent. Pour servir leurs propres desseins, leurs buts individuels. Pour conserver leur pouvoir, leur face et leur honneur, nous la Ligue sommes les mains sales des dirigeants. Leurs noms sont Bernstein, Pernington, Darsonval. Puis viennent leurs chiens Lancaster et Helesand, Hemingway voire même Livanov – ces chiens de l’air, ceux que nous avons traqués, tués, et qui à présent rampent à leur pieds pour tenter de survivre. Survivre à qui ? A nous, à la Ligue. A l’orchidée aux pétales formées par les meilleurs maîtres qui existent, fleur coupée et sagement mise dans un vase pour ces familles qui n’ont rien fait pour avoir le pouvoir de nous priver de notre liberté. Après des années passées à traquer les maître de l'air, voilà nos efforts réduis à néant à cause de leur manoeuvres politiques. Nous, nous qui avons tout, ne sommes que des pions au service de ces précieux petits héritiers.
Ils sont médiocres.
Mauvais.
Inutiles.
Ceux qui savent doivent régner. Gouverner. Ceux qui naissent avec un nom doivent périr et fuir comme tant d’entre nous on fuit, craindre pour leur vie, car la Ligue les traquera à partir d’aujourd’hui.

- Alors soit ma maman ? On sera une bonne famille, avec les autres de l’orphelinat. Plus tard, je deviendrai une prêtresse comme toi, et je soignerai les personnes abandonnées.
- Tu ferais ça même eux garçons qui te frappent avec des bâtons ?
- Oui bien sûr ! Pas aujourd’hui, mais demain.. Demain je serai sage comme toi !

1979 – MacKenzie est morte. Dans la nuit, bercée par la Lune qu’elle servait. Elle est morte et le lendemain, Lucas, Emyl et Ewen pillaient déjà ce qu’ils pouvaient trouver. Ses bijoux, les objets destinés aux rites. Eux qui pourtant avaient été recueillis ici tout comme moi par mère n’honoraient même pas sa mémoire. Ils étaient une insulte sur la face de cette Terre.
Alors ils n’étaient plus armés de bâtons, mais ils ont extirpé péniblement une flasque d’eau de leur gourde lorsque je suis arrivée.
Ils sont morts.
Tous, tous morts, et personne ne viendra les honorer.