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 if you can't move heaven, raise hell

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MessageSujet: if you can't move heaven, raise hell   if you can't move heaven, raise hell EmptyMer 17 Juin - 21:51


moïra lancaster

feat emilia clarke

don't go near the water
nom et prénom(s) ≈ lancaster. un patronyme qu'elle déteste et qu'elle répugne plus que tout au monde. si elle l'a renié au même titre que son identité, elle sait qu'elle ne pourra jamais s'en détacher totalement. à sa naissance, elle a été prénommée sansa. un prénom qu'elle ne porte plus à présent. elle se fait désormais appeler moïra. âge, date et lieu de naissance ≈ la jeune femme est née un froid jour d'hiver, il y a de cela vingt-huit ans. comme toute sa famille avant elle, c'est dans la demeure ancestrale des lancaster qu'elle a vu le jour. nation ≈ comme tout lancaster qui se respecte, moïra fait partie de la nation de l'eau. une fierté même si elle regrette d'être née au sein de sa famille. allégeance ≈ aussi surprenant que cela puisse être de par sa naissance, la jeune femme a fait allégeance aux rebelles. elle a épousé leur cause, si semblable aux idéaux qu'elle défend. daemon ≈ il prend la forme d'un écureuil nommé flynn. un animal qui lui correspond parfaitement.  métier/fonction ≈ moïra n'exerce pas de fonction officielle. officieusement, elle est pourtant devenue le bras droit des dirigeants de la rébellion. statut civil ≈ moïra n'a jamais su mettre de mots sur sa relation passée avec anatol. elle a ensuite été fiancée avec un membre d'une bonne famille avant de se faire passer pour morte. tout ce dont elle est sure aujourd'hui, c'est qu'elle ne veut plus jamais souffrir à cause d'un homme.  orientation sexuelle ≈ moïra n'est attirée que par les hommes. elle devrait probablement remettre ça en question. cela lui éviterait un grand nombre de problèmes et de souffrances inutiles. signe distinctif ≈ une brûlure à son poignet droit. elle aurait pu se guérir mais elle n'en a pas eu l'envie. à ses yeux, c'était un bon moyen de se rappeler la trahison d'anatol. particularité ≈ moïra est guérisseuse depuis un certain nombre d'années. une véritable fierté pour la jeune femme qui ne rechigne jamais à guérir des rebelles blessés. qu'importe la douleur. qualités ≈ déterminée, combative, généreuse, attachante, sensible, calme, réfléchie, stratège, forte défauts ≈ amère, nostalgique, lunatique, têtue 
heavy heart to cary
avant de se disparaître, son père lui avait arrangé un mariage avec un fils de bonne famille. c'est en partie pour cela qu'elle n'a pas hésité avant de fuir, peu désireuse de finir comme sa mère et d'être soumise à son mari. elle est devenue guérisseuse sous l'impulsion de son père mais pas pour de bonnes raisons. quand son père aimait infliger de la peine et du mal, sansa était tout le contraire et voulait au contraire soulager et guérir. jamais elle n'aurait imaginé un jour être membre d'une quelconque rébellion. elle ne partageait certes pas les idées de sa famille et du gouvernement mais pas de là à protester de cette manière. elle n'a jamais eu la fibre romantique et n'a jamais attendu le prince charmant comme d'autres jeunes filles de son âge. pourtant, cela ne l'a pas empêché de tomber dans les bras d'anatol au bout de quelques mois. une erreur qu'elle regrette amèrement aujourd'hui, surtout après avoir vu ce qu'était devenu hobbes aujourd'hui. la jeune femme est aujourd'hui le bras droit des dirigeants de la rébellion. un poste qu'elle a naturellement accepté, étant une rebelle des premiers instants. après avoir combattu anatol, la jeune femme est restée inconsciente pendant plusieurs jours. personne ne sait expliquer comment elle a réussi à survivre à un tel choc. la brûlure à son poignet droit est une conséquence de ce combat. moïra a déjà accompli un certain nombre de missions pour le compte de la rébellion, si bien que sa renommée n'est plus à faire. cela lui a malheureusement coûté sa couverture de disparue, ayant été aperçue par des membres de la ligue quelques mois plus tôt. même si elle assume toujours sa décision de couper les ponts avec sa famille, elle s'est déjà renseignée à son sujet à plusieurs reprises. moïra a appris à se défendre seule afin de palier les limites de son élément.
Que pensez-vous du gouvernement actuel? Vous importe-t-il ? Restez-vous neutre ? Ou voudriez-vous le voir se dissoudre? j'aimerais le voir se dissoudre. pour être née dans la famille lancaster, j'ai pu observer les limites du gouvernement ainsi que ses injustices. à mes yeux, il faut tout recommencer. Qu'avez-vous fait pendant la grande rébellion ? Etiez-vous simple spectateur ? Rebelle ? Ou les avez-vous combattu ? je n'ai pas réellement vu de mes yeux la grande rébellion. occupée à fuir ma nation et ma famille, je n'étais pas aussi active que d'autres. Que vous est-il arrivé pendant la grande guerre ? Avez-vous perdu des proches ? Êtes-vous restés isolé ? j'ai été isolée de tout ce qui se passait en dehors, mes parents désirant me protéger. je n'ai donc rien fait durant la grande guerre et je n'ai pas perdu de proches.

prénom, pseudo ≈ clara/herondale âge ≈ toujours le même depuis la fiche de nat  if you can't move heaven, raise hell 2350655539  avis sur le forum ≈  if you can't move heaven, raise hell 3219875279 comment l'as tu découvert ≈ je me pose la question  if you can't move heaven, raise hell 983465326 personnage ≈ () inventé () prédéfini (x) scénario dernier mot ≈  if you can't move heaven, raise hell 3542209605




Dernière édition par Moïra Lancaster le Mer 17 Juin - 22:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: if you can't move heaven, raise hell   if you can't move heaven, raise hell EmptyMer 17 Juin - 21:52



nothing burns like the cold

The things we love destroy us every time

Agenouillée à même le sol, Sansa se moquait bien d'abîmer sa belle robe ou même encore de la salir. Tenant dans ses mains une hirondelle à l'aile brisée, elle la posa délicatement sur un drap qu'elle avait installé peu après avoir trouvé l'animal blessé. Observant avec inquiétude l'oiseau tenter de battre des ailes, elle essaya de l'apaiser du mieux qu'elle le pouvait en caressant sa tête et en lui parlant tout bas. Sortant une gourde d'eau devant le regard réprobateur de son daemon, la jeune fille l'ouvrit d'un geste sec avant de disposer le liquide sur le membre endommagé de l'hirondelle. Fermant les yeux afin de se concentrer, elle sentit l'énergie s'immiscer dans tout son être. Dirigeant ce pouvoir sur l'oiseau, un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres en sentant l'animal se relever. Poussant pourtant un cri étouffé en sentant la douleur de l'animal se répercuter sur elle, Sansa en lâcha la gourde qui tomba au sol dans un bruit mât. Tenant son bras droit comme s'il venait d'être brisé, il lui fallut du temps avant de pouvoir respirer correctement. Habituée à sentir la douleur s'évanouir progressivement après avoir guéri quelqu'un, la joie de voir l'hirondelle se déplacer librement lui permit d'occulter la gêne persistante qu'elle ressentait. Souriant en voyant l'hirondelle se rapprocher d'elle, Sansa poussa un cri de surprise en entendant la lourde porte en bois derrière elle claquer. Essayant de calmer l'oiseau qui venait de s'envoler et qui cherchait une issue, elle fut à peine consciente du poids de son daemon contre son épaule. Cherchant du regard l'hirondelle, elle se releva immédiatement en reconnaissant son père, défiguré par la colère. « Petite idiote ! Je t'ai déjà dit de ne pas utiliser ton don sans mon accord ! Et encore moins pour un simple oiseau de malheur ! » Le souffle coupé, elle le vit avancer en sa direction avant de sentir une douleur cuisante émaner d'une de ses joues. Les larmes aux yeux, Sansa lutta pour ne pas s’effondrer devant son père. Cela lui aurait fait trop plaisir. Satisfaite en voyant son paternel se rembrunir, elle écarquilla les yeux en voyant ce dernier manipuler l'eau encore présente sur le sol. Observant son père avec inquiétude, elle manqua de crier en le voyant envoyer le liquide en direction de l'hirondelle. Créant ainsi une bulle autour d'elle, Sansa sentit son coeur se briser en voyant l'oiseau s'immobiliser au bout de quelques instants. Fermant les yeux en entendant l'animal retomber lourdement sur le sol, elle les rouvrit au bout de quelques instants pour voir son père quitter sa chambre, un sourire cruel aux lèvres. « Cela te servira de leçon à l'avenir. » Serrant les dents, la jeune femme ramassa le drap au sol avant d'y placer le corps frêle de l'oiseau. Quittant sa chambre tout en espérant rester seule, elle se figea en apercevant sa mère l'attendre dans le couloir. Furieuse en voyant un air de pitié mêlé à du dégoût se peindre sur le visage de cette dernière, Sansa n'esquissa aucun mouvement en voyant une servante s'approcher d'elle. « Débarrassez donc ma fille de cette immondice qu'elle porte dans ses bras. » Consciente qu'il ne servait à rien de se débattre, Sansa resta impassible en sentant ladite servante emporter le drap contenant l'oiseau qui avait eu le malheur de se trouver dans la demeure des Lancaster. « Par les dieux, qu'avons-nous donc fait pour avoir une fille comme toi ? Tu devrais prendre exemple sur ta petite soeur. Muette, Sansa fit une révérence avant de retourner dans sa chambre. Elle détestait sa vie tout comme sa famille. Il lui arrivait même d'envier le sort d'autres jeunes filles, même si elle ne manquait de rien. Fermant la porte derrière elle, Sansa se laissa tomber sur son lit et plongea son visage dans un oreiller. Quelque peu reconnaissante en sentant son daemon tenter de la réconforter, cela n'arrangea pourtant rien. Flynn ne pouvait rien faire pour l'aider.

≈≈≈

Silencieuse, comme à chaque repas tenu en compagnie de sa famille, Sansa écoutait d'une oreille distraite les conversations ennuyantes de ses parents. Ignorant sa soeur cadette, visiblement surexcitée à propos de la visite d'une famille vassale, la jeune femme manqua de s'étouffer après les dernières paroles de sa mère. « Je vous demande pardon ? » Reposant ses couverts sur la table, Sansa observait la mère de famille avec un air interdit. Le coeur battant, elle sentit son coeur se serrer en voyant un sourire hypocrite se dessiner sur le visage de ses parents. Elle connaissait cette expression et cela n'augurait jamais rien de bon pour elle. « Tu as très bien entendu, Sansa. Ton père a obtenu d'une très bonne famille des fiançailles entre toi et leur fils aîné. » N'en croyant pas ses oreilles, Sansa resta parfaitement stoïque après cette annonce. Décevant visiblement une fois de plus sa famille, la jeune femme ne fut pas surprise en voyant son père s'énerver. « Tu es vraiment ingrate, Sansa. Tu pourrais au moins nous remercier. Grâce à nous, ton avenir est assuré. » Manquant de rire, Sansa conserva pourtant un calme olympien. Il était évident que ce mariage arrangé était surtout fait pour assurer l'avenir des Lancaster et non le sien. Elle se demandait bien ce que son père avait gagné en échange de son aînée. Sansa savait que son ambition était sans limite et que vendre ses filles n'était sûrement pas un problème à ses yeux. Seule son avancée personnelle dans le monde comptait. Posant ses yeux sur sa soeur, elle haussa les sourcils en voyant une lueur de compassion briller un instant dans ses prunelles. Le souffle coupé, Sansa dirigea son attention sur ses parents avant de leur offrir son plus beau sourire forcé. « Excusez moi. Je vous remercie. Puis-je regagner mes quartiers ? Cette nouvelle m'a tellement touché. » Un mensonge éhonté mais Sansa se doutait bien que cela suffirait à ses parents dont l'hypocrisie était devenue naturelle. Portant son masque de bonheur jusqu'à la porte, c'est avec un air désespéré qu'elle gravit les marches menant à sa chambre. Caressant le dos de son daemon, visiblement furieux, elle s'installa sur son lit. Cette nouvelle l'avait vidé de toute émotion, si bien qu'elle se sentait étrangement apathique. Jetant à peine un regard en entendant sa porte s'ouvrir, Sansa n'eut aucune réaction en voyant sa soeur s'approcher. Elle se moquait bien de savoir ce que sa chère cadette pensait. Si elle avait été proche d'elle lors de leur enfance, c'était radicalement différent aujourd'hui. Elles étaient comme le jour et la nuit. Sa soeur était la seule à se plaire dans leur famille et à jouer la comédie qu'on attendait d'elle. Elle aurait sûrement sauté de joie si cela avait été ses fiançailles qui avaient été annoncées. Observant donc cette dernière avec un air morne, la brune resta impassible en l'entendant rire. « Ne fais donc pas cette tête ! Ce n'est quand même pas la fin du monde ! » Cela l'était pour elle mais sa cadette ne pourrait jamais le comprendre. Détournant le regard, elle resta muette et ignora sa soeur. Sansa n'avait certainement pas envie qu'on vienne lui rappeler ce qui venait de sa passer. C'était comme si sa soeur prenait un malin plaisir à enfoncer le couteau dans la plaie. Peu concernée en l'entendant protester face à son attitude, c'est avec un soulagement non dissimulé qu'elle l'entendit quitter les lieux tout en claquant la porte. C'était tout elle après tout. Le drame avant tout.

≈≈≈

Une effervescence peu habituelle régnait dans la demeure des Lancaster depuis quelques jours. Si personne ne voulait la renseigner sur ce qui se passait, Sansa était bien consciente que cela devait être grave pour occuper son père ainsi. Assistant ainsi à un renforcement de la sécurité ainsi qu'à l'élaboration d'un couvre-feu, la jeune femme n'était pas dupe et savait qu'elle était menacée, tout comme sa famille. Observant alors avec minutie chaque détail et glanant quelques morceaux de conversations, elle en était venue à la conclusion qu'un conflit avait éclaté au dehors. Si elle aurait dû être terrorisée à l'instar de sa cadette, il n'en était rien. Elle y voyait plutôt une bonne occasion de quitter sa prison dorée et d'échapper à son mariage imminent. Gardant donc quelques affaires empaquetées dans un sac ainsi que plusieurs réserves d'eau, la jeune femme attendait patiemment le bon moment pour quitter les lieux. Un espoir qui fut ravivé quand son père dû quitter la demeure pour quelques jours. Connaissait les lieux comme personne, elle avait alors commencé à chercher une sortie mais tous les lieux d'accès étaient soigneusement gardés. Il n'y avait donc aucune chance pour qu'on la laisse partir. Perdant espoir au fil des jours, elle crut rêver en entendant un vacarme assourdissant s'élever depuis les alentours de son foyer. Sachant pertinemment qu'elle n'aurait aucune chance, Sansa avait donc quitté sa chambre, munie de ses affaires. Tout aussi tendue que son daemon, son coeur rata un battement en entendant la porte d'entrée se fracasser contre le sol. Adoptant un tout autre chemin, la jeune femme pria pour quitter sa demeure sans encombres. Courant à pleine jambes dans le jardin, elle gagna la porte de derrière avec une facilité des plus déconcertantes. Jetant un coup d'oeil autour d'elle, Sansa grimaça en voulant actionner la poignée qui avait été fermée. Conservant son aplomb, elle ôta de l'eau d'une de ses gourdes et s'en servit pour glacer la serrure. Donnant un franc coup sur cette dernière, Sansa ignora la douleur qui se propageait entre ses doigts pour ouvrir la porte. Alertée par des cris derrière elle, la jeune femme écarquilla les yeux en voyant des inconnus s'introduire chez elle. Pensant un instant à sa famille, elle la renia pourtant avant de s'enfuir. Ébahie en constatant l'entendue des ravages, elle eut beaucoup de mal à quitter sa ville. Manquant de se faire agresser à plusieurs reprises, c'est un jeune homme qui lui sauva la mise alors qu'elle allait être arrêtée près de la frontière de la nation de l'eau.  « Tu l'as échappé belle. » Les joues rougies par l'effort, Sansa essayait de retrouver son souffle après avoir dévalé plusieurs kilomètres en courant. Souriant à l'inconnu, elle hocha la tête afin d'appuyer ses propos. « Merci de m'avoir aidé. Toute seule, j'aurais eu du mal à en venir à bout. » Quasiment démunie d'eau, elle avait en effet craint d'échouer face aux quatre inconnus qui l'avait interpellé. Sans l'intervention du jeune homme, elle ne serait probablement pas libre à l'heure actuelle. « Très belle maîtrise de l'eau au passage. Dommage que tu te sois retrouvée à sec au bout de quelques minutes. » Consternée par les limites de son élément, Sansa sursauta en le voyant tendre une main en sa direction. « Je m'appelle Anatol. Et tu es ? » Observant le dénommé Anatol avec surprise, la jeune femme leva la main avant de la serrer contre la sienne. « Sansa. » murmura-t-elle tout en prenant bien soin de ne pas donner son nom de famille. Un patronyme qu'elle avait décidé de renier au même titre que sa famille. Méfiante en voyant approcher une jeune femme blonde, elle se calma quand Anatol lui fit signe que tout allait bien. « Je te présente ma soeur, Margaery. » Souriant timidement à la nouvelle venue, elle su immédiatement qu'elle s’entendrait bien avec elle.

≈≈≈

Les yeux fixés au plafond, Sansa se laissait bercer par la respiration de Anatol, tout près d'elle. La tête calée contre son épaule, leur conversation tournait en boucle dans son esprit. La jeune femme n'arrivait pas à croire qu'il allait partir à la demande de son père. Jamais elle n'aurait choisi de faire la même chose si son père l'avait contacté. Il la croyait disparue de guerre et c'était mieux ainsi. Le coeur serré en pensant au départ imminent de celui qui était devenu plus qu'un ami, la brune se releva, laissant tomber le drap sur le lit de fortune qu'ils partageaient. Couvrant son corps dénudé de ses vêtements, elle sortit au dehors non sans oublier sa gourde d'eau en cas d'attaque. Inspirant profondément l'air qui caressait son visage, elle s'installa face au soleil levant. Observant le ciel en silence, elle s'aperçut à peine du temps qui filait à toute allure. Quand la nuit laissa totalement place au jour, Sansa devina que Anatol n'allait pas tarder à se lever et à préparer ses affaires. Prenant appui sur ses mains, elle se releva et s'éloigna, le coeur au bord des lèvres. Si elle ne connaissait Anatol que depuis plusieurs mois, la simple perspective d'être privée de sa présence suffisait à la rendre malade. Elle s'était tellement attachée au jeune homme et à sa soeur qu'elle découvrait pour la première fois ce que cela faisait d'en être éloignée. Ils représentaient la famille qu'elle n'avait jamais eu et elle s'inquiétait donc pour chacun d'eux. Étonnée de tomber sur Margaery, elle fronça les sourcils en y voyant son propre reflet sur son visage. Un visage soucieux et triste. « Il va revenir. Il me l'a promis. » Sansa n'était pas aussi rassurée que la jeune femme. Beaucoup de choses pouvaient arriver, même en une semaine. Personne ne savait ce qui se passait dans Kandrakar. Depuis sa fuite, la brune n'avait en effet aucune idée de ce qu'elle retrouverait si elle regagnait la nation de l'eau. Prenant son silence comme une réponse, Margaery lui offrit un sourire avant de commencer à s'éloigner. « Anatol ne va pas tarder à partir. Dépêche toi si tu ne veux pas le manquer. » Baissant les yeux au sol, c'est à contre-coeur que Sansa fit demi-tour. Réticente à l'idée de faire ses adieux à Anatol, elle se plaça en retrait en voyant Margaery enlacer son frère. Hésitant entre vouloir le convaincre une nouvelle fois de rester et le prendre dans ses bras, c'est pour la seconde option qu'elle opta. Embrassant son visage de façon presque cérémonieuse, ses lèvres ne tardèrent pas à trouver les siennes. Goûtant sans doute pour la dernière fois à ces dernières, elle enfouit son visage dans son cou. « Je t'aime. » murmura-t-elle, à la fois comme une confession et une promesse. Murmurant ces quelques mots pour la première fois, cela la troubla un bref instant avant qu'il ne lui réponde la même chose. Souriant malgré elle, il disparut rapidement quand Anatol tourna des talons. Observant sa silhouette disparaître au loin, elle réalisa à peine que la main de Margaery serrait la sienne. Si elles ne partageaient pas la même relation avec Anatol, il était clair qu'il allait leur manquer à toutes les deux. (...) Observant Margaery avec ébahissement, Sansa en laissa même tomber ce qu'elle tenait entre ses mains. La jeune femme ne s'attendait pas à ce qu'elle lui déclare son envie de partir. Au fond, elle la comprenait. Sansa se demandait parfois ce qui se passait à Kandrakar et ce que Anatol était devenu. Cela faisait déjà quelques temps qu'il était parti et elles n'avaient jamais eu de ces nouvelles. Quelque peu déçue, Sansa lui offrit pourtant un sourire. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. « Fais juste attention à toi. » murmura-t-elle tout en la prenant dans ses bras. En l'espace de quelques mois, elle s'était attachée aux deux Hobbes avec un naturel désarmant et devoir leur dire adieu à tous les deux l'attristait énormément. Elle ne pouvait néanmoins pas les forcer. Chacun devait suivre sa propre route.

≈≈≈

Impitoyable, la jeune femme patienta quelques instants avant de défaire son emprise et de ramener l'eau dans sa gourde. Observant l'inconnu qui avait osé l'attaquer, elle fut quelque peu soulagée en voyant sa poitrine se soulever. Sansa avait horreur de faire du mal aux autres et elle se contentait généralement d'endormir ses adversaires au lieu de les tuer. Une alternative qui lui convenait largement. Réajustant la cape dont elle s'était parée, elle replaça son sac sur son dos avant de continuer à avancer. Hier encore, elle errait parmi d'autres réfugiés de guerre, hésitant à regagner Kandrakar ou à attendre encore quelques jours. Ignorer ce qu'étaient devenus ses proches était devenu une obsession, alors, quand elle avait entendu parler de la mise en place d'une rébellion, elle n'avait pas hésité. Marchant en direction de la nation de l'eau afin d'en apprendre plus, elle avançait en aveugle depuis quelques heures. Suivant des instructions assez floues concernant un point de ralliement, Sansa masqua son visage en arrivant dans le village indiqué. Si elle n'y avait jamais été, elle craignait que quelqu'un la reconnaisse. Elle ne tenait absolument pas à ce que son père remette la main sur elle. Avançant prudemment, elle sursauta en sentant une main l'attraper par derrière. Plaquée durement contre le mur d'une ruelle, elle se débattit quelques instants avant d'être réduite au silence par une main posée contre sa bouche. Fronçant les sourcils en voyant des soldats passer près d'eux, la jeune femme fut déstabilisée quand l'inconnu enleva son capuchon. « Ce n'est pas vraiment sage de se balader dans la nation de l'eau, Sansa. » Troublée, la brune se débarrassa de la main de son interlocuteur avant de se concentrer sur ses traits. Osant soulever la cape de l'inconnu, elle sursauta en reconnaissant Roran. « Qu'est ce que tu fais ici ? Tu devrais te trouver avec ta famille non ? Tu es un Pernington après tout. Et comment m'as tu reconnu ? » Vexée en le voyant rire à ses questions, la jeune femme lui donna un bref coup de coude avant de se ressaisir en le voyant devenir sérieux. « Cela a beaucoup changé depuis ton départ, Sansa. Ta famille te croit disparue et te cherche ardemment. Il ne faut pas que tu restes ici. » Levant les yeux au ciel devant l'attitude surprotectrice de Roran, la jeune femme croisa les bras contre sa poitrine et le fixa avec un insistance. Ils se connaissaient depuis l'enfance et elle savait qu'il finirait bien par répondre à ses autres questions. Elle se moquait bien de savoir que Kandrakar avait changé et que sa famille la recherchait. C'était deux choses auxquelles elle s'était attendue en écourtant son exil. « Je suis ici pour la résistance. Ce qui est aussi ton cas je présume ? Et il m'est facile de te reconnaître, je te connais depuis toujours, Sansa. » Admettant aisément qu'il avait raison, la jeune femme l'observa avec suspicion. Cela ne l'étonnait pas qu'il soit intéressé par la rébellion, mais qu'il ait fait le déplacement et ainsi risqué d'éveiller les soupçons la surprenait. « Tu as réussi à trouver les responsables ? J'aimerais bien commencer au plus vite et quitter la nation de l'eau. » Confortée dans son idée, elle leva un doigt accusateur vers Roran. « Je le savais ! Tu y es mêlé n'est ce pas ?! » Affichant un sourire victorieux en le voyant céder, la jeune femme n'arriva pas à en croire ses oreilles quand il lui avoua être en fait le bras-droit des dirigeants actuels de la rébellion. Stupéfaite, la jeune femme le laissa terminer avant de lui expliquer ce qui s'était passé dans sa vie depuis son départ de la nation de l'eau. Laissant quelques détails de côté comme Anatol et sa soeur, elle ne tarda pas à se mettre en route pour Aleria où se trouvait le qg de la résistance. Suivant toutes les directives de Roran, elle fut accueillie à bras ouverts, surtout quand elle leur avoua être guérisseuse.

≈≈≈

Ignorant les cris et les hurlements, Moïra courait sans regarder derrière elle. Espérant pouvoir échapper à la ligue avec les quelques rebelles qui l'accompagnaient, elle dû ralentir le pas en sentant une déflagration la frapper de plein fouet. Protégeant instinctivement son visage d'une main, elle se releva aussitôt avant d'observer les alentours et d'évaluer les dégâts. Furieuse en constatant que plusieurs rebelles gisaient au sol, ses prunelles s’arrêtèrent d'elles-même sur une silhouette tellement familière que cela en faisait mal. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle devait retrouver Anatol en ces circonstances, surtout en constatant qu'il s'était rangé du côté de l'ennemi. Neutralisant un membre de la ligue qui se jeta sur elle, Moïra se retrouva d'elle-même face à face avec Anatol au bout de quelques minutes. Observant celui qu'elle avait aimé passionnément pendant plusieurs mois, elle n'éprouva plus que colère et dégoût en étant confronté à lui. Tout l'attachement et les sentiments qu'elle avait jusqu'à alors conservé au fond d'elle s'étaient envolés. « Alors c'est pour ça que tu as disparu ? C'est pour ça que tu m'as abandonné ? » murmura-t-elle tout en lui lançant un regard empli de dégoût. Il n'était plus celui qu'elle avait connu et ce n'était pas plus mal. Elle aussi avait évolué au fil des années. Elle n'était plus la Sansa gentille et naïve d'avant, elle était désormais Moïra, la rebelle connue pour se lancer dans chaque mission qui se présente à elle. « Qu'est-ce que tu fais là Sansa ? » Frissonnant en entendant Anatol l'appeler par son véritable prénom, la jeune femme le défia du regard, consciente qu'elle faisait face à un parfait inconnu. « Je viens me battre pour ce qui est bien. Et toi ? Tu es là pour me tuer ? » Car ils en étaient désormais réduits à cela, tous deux dans des camps ennemis avec un passé commun. Un passé qui ne signifiait plus rien aujourd'hui. Satisfaite en le voyant reculer, la brune conserva pourtant un calme désarmant. « Tu ne devrais pas être là Sansa. Tu ne devrais vraiment pas être ici. » Percevant la menace à travers la voix du maître du feu, la jeune femme se mit en garde, imitée par son daemon, si peu agressif soit-il. Créant une vague, elle vint engloutir son adversaire qui trouva pourtant le moyen de garder la tête en dehors de l'eau. Serrant les dents, Moïra s'inquiéta quand son daemon sauta au sol pour faire face à Anaria, le daemon d'Anatol. Les yeux fixés sur ce dernier, elle laissa son instinct la guider comme il l'avait toujours fait auparavant. « Tu n'as jamais appris à laisser tomber quand la cause était déjà perdue d'avance Lancaster. Grave erreur. » Grimaçant en l'entendant murmurer son nom de naissance, cela ne fit que provoquer davantage la colère de Moïra. Il n'avait plus le droit de se permettre une telle chose. Ils n'étaient plus que deux étrangers l'un pour l'autre et elle regrettait amèrement d'avoir été si faible pour tomber dans ses bras. « Si tu croyais que j'allais me rendre, tu me connais très mal Hobbes. » répliqua-t-elle avec un ton détaché. Envoyant des piques de glace en sa direction, Moïra fut surprise d'être aussi indifférente face à lui. Impassible en voyant une pique égratigner une de ses joies, la colère qui brilla dans ses prunelles la déstabilisa pourtant. « Je ne te connais pas. Nous n'étions ensemble que trois mois, tu crois vraiment qu'on peut tomber amoureux si vite ? Qu'on peut connaître une personne si rapidement ? » Non, bien sûr que non. Moïra n'était pas aussi dupe. La jeune femme avait vite compris qu'elle avait donné sa confiance trop rapidement. Elle avait vécu une petite amourette et rien de plus. C'était ce dont elle tentait de se convaincre en tous les cas. Haussant les sourcils en le voyant lui lancer des flammes, la jeune femme tomba au sol avant de lui envoyant de nouveau de l'eau qu'elle glaça quand elle fut au contact de sa main. Serrant les dents en le voyant s'en débarrasser, elle rappela son daemon à elle, peu encline qu'il lui arrive quelque chose. « Non, effectivement, tu ne m'as pas aimé. Et j'en suis rassurée. Jamais je n'aurai aimé cette créature que tu es devenue. Tu ressembles à un monstre. » murmura-t-elle avant de poursuivre. « Tu me fais de la peine. Si ta soeur te voy- » « Ne parle pas de ma soeur. » Fronçant les sourcils, Moïra fut troublée en constatant qu'elle avait apparemment touché un point sensible chez lui. Comme s'il avait encore un coeur. « Aurais-je touché un point sensible ? La créature aurait-elle encore un coeur ? Et Margeary aurait honte, elle aurait honte de cette chose que tu es devenu, tu tues pour tuer, pour te sentir mieux, mais qu'est-ce que ça t'apporte ? Rien du tout. Du sang, seulement du sang, et ça me fait de la peine. Parce que tu déçois tout le monde, ta soeur en particulier. » murmura-t-elle avant de se taire en voyant des flammes s'épanouir sur le corps entier du Hobbes. N'ayant jamais assisté à un tel spectacle auparavant, cela ne fit que confirmer le fait qu'il était devenu un monstre. Tombant au sol afin de se protéger, elle essaya d'établir un mur d'eau autour d'elle mais cela ne dura que peu de temps. A bout de forces, elle sentit à peine la brûlure contre son poignet droit. Laissant sa tête tomber lourdement au sol comme si plus rien ne la maintenant en gravité, la jeune femme fut à peine consciente quand elle sentit des bras la soulever du sol. Elle aurait voulu être consciente et se débattre mais elle en fut incapable. (...) Ouvrant avec difficulté les yeux, Moïra grimaça en sentant une douleur lancinante émaner de son corps tout entier et surtout de sa tête. Effleurant du bout des doigts un bandage enroulée autour de sa tête, elle s'immobilisa en sentant une main s'emparer de la sienne. « Doucement, tu as été assez amochée durant le combat. » Clignant des yeux, un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune femme quand elle reconnut Roran. Resserrant ses doigts autour des siens, elle dû faire un effort monstrueux pour parvenir à se concentrer suffisamment afin de ne pas se rendormir. « Je ne peux pas rester longtemps. Je tenais juste à voir comment tu allais avant de repartir. Quand tu iras mieux, on t'expliquera tout ce qui s'est passé et ce qu'on attend de toi. » Fronçant légèrement les sourcils, Moïra ne tarda pas à retomber dans les bras de Morphée tout en sentant Roran lui déposer un baiser sur le front.


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