prénom, pseudo ≈ joanie, xradioaktiv. âge ≈ dix-huit ans. avis sur le forum ≈ jusque là, tout est simplement parfait! comment l'as tu découvert ≈ grâce à une autre joueuse avec qui je m'inscris, majken (merci à elle, d'ailleurs!). personnage ≈ () inventé () prédéfini (x) scénario dernier mot ≈ non, plutôt des bisous.

J’hochai la tête, et me présentai à mon tour officiellement : «Ciàran Ivashkov.» Je me penchai et baisai la main de ma future épouse. C’était presque une blague, un petit jeu à jouer devant ma famille et la sienne. Elle me sourit et je lui répondis en esquissant ce qui se valait aussi être un sourire mais qui se révélait davantage en être un forcé. Il était moins bien réussi que le sien, et c’était plus ou moins voulu. Je n’avais pas de problème à lui montrer que je n’étais pas enchanté par ce mariage, parce que je savais qu’elle ne l’était pas non plus. On me demandait de l’épouser, pas d’en tomber amoureux, et les deux n’allaient pas forcément ensemble dans mon cas ou même dans le sien. Je me redressai et lui tirai la chaise où elle s’assiérait avant de m’asseoir à ses côtés, face à ceux qui organiseraient pour nous les festivités qui allaient sans doute faire suite au couronnement du nouveau régent du feu. Je me comportais comme j’avais à le faire, assez poli, mais sans plus. Je n’allais pas faire davantage semblant d’être charmant pour lui faire plaisir à elle : je ne la connaissais pas et je ne lui devais rien.




La chambre était sombre, éclairée par des torches accrochées de part et d’autre de la pièce. Je fis un pas de plus en direction de la jeune femme, le regard toujours plongé dans le sien, intense. Quelques meubles sculptaient la petite pièce, mais le grand lit à baldaquin attirait davantage l’attention, couvert de ses grands draps de satin qui n’attendaient que d’accueillir les jeunes gens. Ma respiration était calme, lente et assurée, mais je sentais malgré moi la température de la pièce monter en même temps que le feu des torches s’animait. Je n’avais pas à être là, pas avec elle, pas dans une cache avec le bras droit de la ligue, alors que j’étais censé me marier dans peu de temps. Ça nous était interdit, maintenant, et c’était bien pour cette raison que j’en avais tellement envie. Je n’avais jamais désobéi à un ordre de ma vie, mais cette nuit-là, j’en avais envie. Plus que tout. J’avais envie d’elle, de la belle sauvage, de la doucereuse Cléophilia à qui je n’avais jamais eu droit. Je voulais y gouter, profiter du temps que j’avais encore. J’étais presque surpris qu’elle ne dise rien alors que je me retrouvais assez près d’elle pour la toucher. Je la détaillai d’un regard brûlant mais ne tentai rien. Pas encore, parce que ce devait être elle qui craque, elle et pas moi.




J’ouvrai les yeux et lâchai un long soupire. Le soleil se levait, il brillait à travers le rideau à ma droite, et je sentais sa chaleur sur mon épaule. Après un instant, je détournai la tête, me demandant un peu où j’étais, et réalisai que j’étais au lit avec Majken. Je n’arrivais pas à croire que j’étais resté dormir avec elle, parce que ce n’était pas vraiment mon genre. Je me redressai sur mon coude et profitai du fait que ma future épouse dormait toujours pour la détailler. Elle était magnifique, agréable à regarder, c’était certain, et c’était un point pour elle. Enfin, en plus de la nuit que nous venions de passer ensemble. Je me demandai alors si elle pensait qu’elle pourrait me changer. J’étais quand même resté, après tout, et peut-être qu’elle pensait que ça serait toujours comme ça. Je passai une main dans mes cheveux. Je n’avais rien contre elle, mais je n’aimais pas l’idée de changer à cause d’une femme. Je n’aimais pas l’idée d’avoir l’air faible ou amadoué, parce que je ne l’étais pas. Je tendis la main pour replacer une mèche blonde derrière son oreille et soupirai de nouveau en remarquant l’alliance à sa main gauche. J’enlevai la chaine qui tenait la mienne autour de mon cou pour l’observer un instant aussi. Je ne réalisais toujours pas que j’allais devoir passer le reste de ma vie avec cette femme dont je ne savais pratiquement rien. Ça me dégoutait. Le mariage, pour moi, ça ne voulait rien dire de plus que j’étais maintenant lié à elle par un bout de papier. Je remis la chaîne et me levai pour enfiler mes pantalons. Il était temps pour moi d’aller prendre l’air et de me changer les idées.