prénom, pseudo ≈ bas-bleu, et vous connaîtrez pas mon petit nom de suite, désolée (suspense ) âge ≈ quasiment 18 ans oi avis sur le forum ≈ ça fait plaisir de voir un forum avec autant de background    comment l'as tu découvert ≈ bazzart ! personnage ≈ (X) inventé () prédéfini () scénario dernier mot ≈ petit crédit pour la personne qui a fait l'avatar ci-dessus : Bombshell@bazzart  

Ses pieds touchent à peine le sol, quand elle danse. Son cœur ne bat presque plus. Elle ne se sent plus respirer. Elle est dans une autre dimension – elle est chez elle. Ce n'est pas Morbalat. Ce n'est pas le temple. Ce n'est pas, non plus, sa petite chambre à Aleria. C'est le cœur du Jhūlā. Là où il n'y a plus ni règle ni conséquence ; il n'y a qu'elle et sa peau. Et elle s'y abandonne.

Ophelia n'a pas toujours été étrange. Elle n'a pas toujours été hors de la petite boîte dans laquelle on peut enfermer tout un chacun, la petite boîte qui est en fait une petite brique et qui construit la société. Il fut un temps où elle était comme tout le monde. Où elle était une bonne petite Volkov, admirant les Bernstein lors de leurs apparitions publiques, prête à jouer des coudes pour s'en approcher, vivant leurs joies, leurs peines, comme s'ils étaient de sa famille. Une bonne petite enfant du feu, entraînée, préparée, formatée pour l'armée et prête à être utilisée. Une bonne petite arme que ses parents, sans même le savoir, sans même s'en apercevoir, avaient fabriqué. Oh, Helena et Tybalt, ils se sont approprié cela. Pas elle. Peut-être était-elle vraiment la plus faible ? La petite dernière. La fragile. Celle qui se brise. Elle s'est brisée.

Il y avait du sang par terre, ce jour-là. Il y avait une odeur de brûlé, ce jour-là. L'odeur de la fin. Ce jour-là, tu étais par terre et tu pleurais, quand ils sont venus te chercher. Tu ne savais pas pourquoi, tu ne pouvais pas savoir. Tu avais tout bien fait. Tu avais vaillamment combattu. Tu pleurais sans comprendre ; tu avais beau chercher, aucune graine ne pouvait avoir fait légitimement germer une si grande tristesse dans ton cœur. La Nation était en train de vaincre. Ton père servait, sa sœur servait, tu avais servi. Tu devais être fière. Ils sont venus te chercher et tu as caché tes larmes et tu as enterré tes peines et tu as relevé la tête et tu as mis le masque sur ton visage car tu étais. Une bonne Volkov.
Mais tu ne pouvais plus parler. Ce jour-là, tu ne pouvais plus parler. Le masque ne pouvait plus coller. Tu n'as dupé personne. Même pas toi-même. Tu n'avais plus envie de rien. Ils ont dit : où veux-tu aller ? et tu n'as pas répondu. Tu as regardé les paysages défiler, le désert se rapprocher de toi. Il n'était plus si familier, mais il t'a rappelé une chose, un fil qui avait sauvé ta conscience, l'été précédent. Peut-être... peut-être... je voudrais me recueillir, tu as dit. Et c'est comme ça que ça a commencé. Tu étais juste allée te recueillir.
Mais à quoi peut bien servir une enfant qui ne va pas à l'armée ?
Alors tu es allée à l'Église.

Elle a appris à parler par lettre et par prière. C'était la première étape pour que cette fille du feu apprenne, ironiquement, à exprimer ses sentiments. À vivre avec autre chose que la colère et la fierté. Car contrairement à ce qu'on lui avait toujours fait croire, il y avait une alternative. Le Dragon était tombé amoureux du Soleil. Elle était née de la passion. Et à la passion elle retourna.

Chère Delilah,

Je ne sais pas si les couleurs sont très fidèles, mais si j'en crois l'image, cette veste te va vraiment bien. Tu as l'air d'avoir tellement grandi ! On croirait que tu as mon âge. Je me souviens encore de toi, quand je t'ai aidée à échapper au groupe de gars, à l’Académie. Tu avais l'air terrifiée... J'y repensais hier matin, et c'est vraiment incroyable. J'aurais pu passer dans un autre couloir à ce moment-là ou ne pas te voir... Je suis heureuse de t'avoir vue. Je suis heureuse que tu m'aies envoyé la première lettre. Tu comptes beaucoup pour moi, je crois.
J'espère que tu vas bien. De mon côté, c'est calme plat – il vaut mieux, pour un temple. Le prêtre suprême a l'air de penser beaucoup de bien de moi. Il a dit que je pourrai effectuer les rites nécessaires pour devenir prêtresse dès le mois prochain, à mes vingt ans. J'hésite encore un peu mais ça doit être normal. Je suis jeune et je n'ai quasiment connu que la vie au temple. Pourtant elle me convient. Alors je suppose que devenir prêtresse est une continuation logique ? Je ne sais même pas ce que je ferais, si je devais sortir. Je ne peux pas rester novice indéfiniment, tout comme je ne peux pas retourner chez ma mère après toutes ces années. Ne pense pas que j'effectuerai les rites sous la contrainte ! J'ai envie d'être prêtresse. Mon hésitation ne vient probablement que de mon manque de maturité. Je serai probablement déjà sacrée quand ta réponse arrivera.
Je te joins une image de moi. C'est la moindre des choses de te rendre la pareille.
Pardon, cette lettre est vraiment décousue ! J'ai tendance à te répondre sans réfléchir. Ne m'en veux pas. Et réponds-moi vite !

Bien à toi,

Ophelia.

Le désir n'est pas venu d'un coup. Il s'est immiscé, petit à petit, dans chacune des fibres de son corps. Ternissant les couleurs du temple, ralentissant le temps. Le temps entre chaque lettre. Entre chaque image d'elle. Les rêveries ont commencé à s'échapper des nuits, à infiltrer le jour tout en craignant le soleil. Ophelia avait peur. Mais si elle pouvait écrire, si elle pouvait s'accrocher à quelque chose, à quelque mot – alors tout allait bien. Les fantasmes se catalysaient, silencieusement, dans la pureté platonique de sa relation épistolaire avec la jeune Visegard. Comme une cloche de verre posée sur tous ses interdits. Jusqu'à ce que la cloche explose, tout pouvait aller au mieux. Mais il y eut une fissure – trois mois sans lettre. Quatre mois. Six mois. Un an. Le catalyseur n'était plus là. Delilah, écris-moi, s'il-te-plait. Un an et demi. Et l'horloge parfaite, tic-tac, tic-tac, la grande aiguille rejoint la petite. La mécanique est propre, le destin ne faillit pas. Tic-tac, tic-tac. La révolte des maîtres de l'air commence. Elle détourne le regard. La cloche n'est plus. Même sans voir le massacre, même en niant, même en forçant sur ses paupières à se brûler les rétines : sa peau est à vif, exposée à toutes les émotions du monde.

Tu devrais partir. Potiron te regarde avec le regard qu'on donne aux malades, aux estropiés, aux pauvres, aux blessés de guerre. À ceux qui sont sur le bas-côté et que l'on ne peut pas vraiment aider. Tu essaies de l'ignorer mais ses ailes produisent une vibration constante près de ton oreille. Phe, tu peux pas rester là. T'exploses. Tu regardes tes bras, tes mains, tes doigts. Sont-ils faits de feu ? Sont-ils bien à toi ? Tu ne comprends pas ce que ton dæmon cherche à te dire. Tu ne comprends plus ton âme. Tes yeux sont hébétés sur les siens. Phe... Tu ne sais pas quoi lui dire. Tu as de l'eau sur les joues et tu ne comprends pas d'où elle vient. Tu ne sais pas quoi répondre. Tu ne sais pas quoi faire. Le régent Livanov a été exécuté hier. Il faut qu'on y aille, – Livanov est mort. Ton peuple l'a tué. – maintenant, – Delilah ne t'écrit plus. – s'il-te-plaît. Ses plumes sont douces contre ta paume. Tu chuchotes : d'accord. Tu quittes le lac de feu, les longs voiles de mousseline orange, les prières, les danses sacrées, les parades, les rites, les récitations. Tu t'avances, vide, parce que Potiron te le demande. Parce que ta nation a assassiné Livanov. Parce que Delilah a déserté ta vie. Tu t'avances vers le silence.

Morbalat est une ville qui parle – ou peut-être n'était-ce que son quartier ? On a entendu parlé de l'ancienne prêtresse, revenue honteusement chez sa mère, comme une gamine faible et sans honneur. On l'a racontée danser, tous les jours, près de la tombe de son père. On l'a racontée muette. On l'a racontée folle, dépossédée, perdue. On l'aurait vue descendre dans des maisons peu fréquentables, rencontrer des hommes, des femmes. On l'a moquée avec pitié, cette fille de personne, avec son sacerdoce déchu, sa vertu éventée. On l'a regardée sortir, un jour ; on l'a entendue parler. L'ancienne prêtresse, revenue honteusement chez sa mère, la gamine faible et sans honneur – on l'a écoutée, on l'a vue sourire. On l'a vue reprendre pied. On a commencé à se taire.

Tu n'es pas la plus adaptée, c'est vrai. Ton frère a dû faire les arrangements pour toi, il a fallu t'héberger chez une amie, il a fallu qu'elle t'aide à trouver un travail, et ton propre chez-toi. Tu n'es pas la plus douée, ni la plus téméraire, et certainement pas la plus pragmatique. Mais tu danses – tu danses tant. Tu es à Aleria depuis deux ans. Delilah n'est pas venue, ce soir où tu l'avais invitée. Peut-être que tu t'en fiches. Peut-être que tu as grandi. Peut-être que tu sais qu'elle reviendra vers toi. Un jour, d'une certaine manière. Au fond, tu restes une prêtresse. Et tu danses – tu danses tant. Tes désirs sont à toi. Et tu t'y abandonnes.

Voilà ! Tu es enfin validé(e) et tu vas pouvoir rejoindre Kandrakar et t'amuser à tuer des gens, te battre contre nous et manger des poulets de la banquise, la vie est belle n'est ce pas ? Mais avant cela, permets-moi de te dire que : honnêtement, je suis venue valider ta fiche avec les pieds de plombs, parce que je déteste valider des fiches mais omg, j'aime tellement ton personnage ! Elle est vraiment très intéressante, et j'ai hâte de la voir évoluer !.

Désormais, un monde nouveau s'ouvre à toi, que dis-je, toute une galaxie où tu seras the king/queen of the world mais avant cela, une petite mise au point s'impose ! Maintenant que tu es un membre du forum, tu vas devoir t'enregistrer sur quelques sujets pour que nous puissions (nous, le grand staff ultime et méchant que tu aimes of course ) gérer le forum. Dans un premier temps, merci de recenser ton avatar en passant dans ce sujet. C'est très important, alors n'oublie pas de le faire ! Ensuite, tu vas devoir faire un tour dans les registres du forum pour que nous puissions t'ajouter. Premièrement, tu vas recenser ton daemon en allant dans ce sujet. Ensuite, tu vas être recensé(e) dans ta nation en cliquant par ici. D'autre part, à Kandrakar comme tu as du le remarquer, nous avons différents camps. Tu vas devoir nous indiquer le tien en faisant un tour sur ce sujet. Et pour terminer, merci de nous indiquer ton travail en cliquant par ici !

Par ailleurs, tu vas pouvoir t'intégrer au sein du forum et nous t'invitons pour cela à poster ta fiche de liens et de RPs de ce pas ! Nous avons mis un modèle facultatif à ta disposition si tu veux, il se trouve dans ce sujet ! Tu as peut-être besoin de scénarios ou de liens précis, alors n'hésite pas à créer un scénario en cliquant ici ou en optant pour un semi-liens en jetant un coup d'oeil à ce sujet. Pour finir, le flood est ta nouvelle maison alors viens y faire un tour par-ici. A bientôt sur le forum