prénom, pseudo ≈ Mélodie, Bribri âge ≈ 22 ans avis sur le forum ≈ J'aime beaucoup, en plus ils est bien construit avec toutes les annexes comment l'as tu découvert ≈ Bazzart personnage ≈ (X) inventé () prédéfini () scénario dernier mot ≈ Mot

Aenor observait son père, la tête légèrement penchée sur la droite, les sourcils froncés et sa lèvre inférieure mordillait avec hésitation. Elle n’avait que cinq ans et elle respectait énormément son père qu’elle savait aimant mais son interrogation était hasardeuse. Remettre en causes l’intégrité de son oncle, le patriarche de la famille n’était pas bien vu et puis, elle avait surement mal interprété ce qu’elle avait entendu ou vu. Son père ne lui répétait-il pas jour après jour que beaucoup de gens de la nation de l’eau aimerait être à leur place ? Les agissements de Marcus visaient surement à les protéger eux, les Lancaster de ses ennemis redoutables plutôt que d’être réellement le fruit d’une haine incompréhensible envers les Pernington. C’était ce que la gamine essayait de se persuadait depuis plusieurs jours et pourtant le doute était toujours là, insidieux, la rongeant de l’intérieur. « Aenor ! Que se passe-t-il ? Cela commence à devenir gênant que tu m’observes ainsi... » « Je...Je me demandais pourquoi notre oncle déteste les Pernington ? On est censé leur être loyal mais j’ai l’impression qu’il ne les aime pas, qu’il les déteste... Tu sais pourquoi, toi ? » « Ton imagination te joues encore des tours Aenor. Marcus ne déteste pas les Pernington, il est inquiet pour eux. Des temps sombres s’annoncent et ton oncle craint pour nous, sa famille mais aussi pour notre famille régente. Mais ne t’inquiète pas à ce propos, je ne laisserais rien arriver ni à toi, ni à ton frère ou à votre mère. Quant à Marcus, il est loyal envers les Pernington et il le sera toujours, cela fait des générations que notre famille les sert et il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement. Maintenant, va t’amuser dehors, d’accord ? » « D’accord, Papa ! Je suis désolé de t’avoir embêté avec cette question... » « Ce n’est rien. File maintenant. » Aenor hocha la tête une dernière fois et sortie du bureau de son père où elle était entrée une heure plus tôt hésitant à lui poser sa question. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour oser poser toutes ses questions sur le monde qui l’entourait car la plupart du temps personne ne lui accordait la moindre attention. Elle, la dernière née de la branche mineure, celle dont la seule utilité était un bon mariage pour nouer une alliance utile aux siens. Car si son père avait balayé ses doutes sur son oncle et qu’elle oublierait bien vite ses interrogations, elle avait pourtant vu la vérité dans ses faux-semblants. Mais à part Marcus qui connaissait la vérité sur leurs origines et qui ne l’ébruitait pas, personne n’aurait put la mettre sur la piste dont son innocence d’enfant avait découvert les prémices.

Le plafond de chambre avait changée, il n’y avait plus cette tâche mauve au centre qu’elle avait faite un jour pour s’amuser. Elle n’était plus chez elle, cela ne faisait aucun doute mais elle n’avait aucuns souvenirs de ce qui l’avait conduite ici. Elle se souvenait de s’être réveillée en pleine nuit, en sueur à cause d’un cauchemar qui lui avait arraché un cri. Ses parents avaient accourus alors qu’une violente nausée la prenait en lui tordant les boyaux, le bruit de la porte qui s’ouvre avait couvert ses propres bruits lors du rejet de son diner. Pâle, elle avait fixée ses parents avant de se sentir happer dans une nuit des plus sombres sans la lune ou les étoiles pour l’éclairer. Clignant des yeux, elle se redressa doucement pour voir son frère avachis dans un fauteuil, son daemon à ses pieds et sa première pensée se tourna vers Drake. Où était son propre daemon, sa moitié d’âme ? Affolée, elle regarda autour d’elle avant de le trouver sur sa table de chevet, sous la forme d’un scarabée qu’elle fourra dans sa poche avant d’aller explorer cette nouvelle demeure. Elle avait franchis la porte, parcourus un long couloir pour finalement arriver à la cuisine. « Ah ! Je vois que vous êtes réveillées mademoiselle Lancaster. Comment vous sentez-vous ? » Aenor avait sursauté en entendant la voix et Drake était sortie de sa poche pour prendre la forme d’un loup menaçant l’homme en face d’elle. Un froncement de sourcils plus tard, Aenor reconnu l’homme comme l’un des gardes engagés par son père pour assurer leur protection à elle et son frère. Doucement, elle vint rassurer Drake en le caressant avant de se tourner vers l’homme dont elle espérait des réponses car elle ne comprenait pas le remplacement de ses parents pour lui. « Bien. Mais où sont mes parents ? Et que s’est-il passé pour que nous soyons ici, dans ce lieu étranger alors qu’hier encore... » « Trois jours, cela fait trois jours que nous sommes ici. La nuit où vos pouvoirs sont apparus suite à un cauchemar a aussi été la nuit d’une attaque de la nation de l’air suite à notre entrée en guerre. Vos parents m’ont confiés votre garde ainsi que celle de votre frère, je devais vous emmener en lieu sur. Cela faisait un moment que nous prévoyons cette attaque mais personne n’aurait pensé que vous puissiez découvrir vos pouvoirs au moment même de celle-ci. Depuis notre arrivée, votre frère a refusé de quitter votre chambre, il voulait que vous soyez rassuré par sa présence à votre réveil et... » « Et mes parents ? Mon oncle, ma tante, mes cousines ? Ils sont tous morts... » « Je n’en sais rien. Vos parents ont décidé de rejoindre votre oncle avec le reste des hommes pour... Je pense que vous devriez manger un bout avant que nous continuions cette discussion. » Aenor honteuse d’avoir interrompue l’homme avec ses gargouillis d’estomac approuve d’un léger signe de la tête. Elle était encore rouge comme une pivoine quand elle commença à dévorer son petit-déjeuner face à l’homme qui lui expliquait calmement tout ce qu’il savait de l’attaque. La jeune demoiselle n’était pas rassurée au contraire elle angoissait, un état qui allait devenir son quotidien pendant les huit années suivantes. En effet, ses parents pris dans la guerre ne vinrent les chercher qu’une fois le traité de paix signé entre les quatre nations. Ils étaient en sécurité dans ce lieu loin de tout et l’homme chargés de s’occuper d’eux était compétent, ils n’avaient donc pas d’inquiétude à avoir pour leurs enfants tant que ceux-ci ne bougeaient pas. Aenor apprit quelques mouvements de bases auprès de cet homme afin d’avoir les bases de la maitrise mais cela n’équivalait pas l’apprentissage qu’elle aurait eut à l’Académie et encore moins celui qu’elle eut par la suite auprès de son précepteur.

Les cris de joie des enfants qui jouaient dans les rues parvenaient aux oreilles d’Aenor mais sans toutefois lui arrachait un sourire. Son père était venu l’informait la veille au soir qu’elle allait rencontrer son fiancé dès le lendemain et la nouvelle ne l’avait pas autant transporté de joie qu’elle le pensait. En faites, elle l’avait rempli d’appréhension sur l’identité de l’homme à qui elle allait devoir se marier. La guerre et la rébellion avaient transformés le royaume et de nombreuses familles avaient subis des pertes effroyables, les veufs et veuves n’étaient plus si rare de nos jours. Et l’inquiétude d’Aenor résidait justement dans ces hommes veufs suite à ces événements, des hommes qui se seraient illustrés durant la guerre et pour être de très bons partis pour la jeune Lancaster qu’elle était. Inspirant un grand coup, elle s’approcha du miroir pour voir l’effet que lui faisait la magnifique robe bleue que sa mère lui avait offert pour l’occasion. L’effet était remarquable et comme le souligna Drake, un brin moqueur, son fiancé ne pourrait que tomber sous son charme en la voyant ainsi. Un sourire étira enfin ses lèvres et son daemon sur l’épaule, elle était prête à faire la rencontre de cet homme qu’elle allait épouser. Elle venait tout juste de pénétrer dans la pièce où tout le monde l’attendait quand elle le vit, Ksavir Visegard, son amoureux d’enfance. Elle se souvenait encore de la déclaration enfantine qu’elle lui avait faite avant la guerre alors que leurs familles étaient à une réception chez les Perrington. Elle s’était approchée de lui alors qu’il était tout seul et de sa petite voix fluette de l’époque elle lui avait dit qu’il était le plus beau garçon de tout Lumisol et qu’elle n’aimerait jamais un autre garçon que lui. C’était une époque qui lui semblait lointaine, une époque où elle était encore innocente et qu’elle croyait en beaucoup de choses qu’elle avait finit par renier. Elle avait fréquentée d’autres garçons après la guerre, des garçons dont elle était tombée amoureuse pour certains sans jamais y laisser sa virginité pour autant. Et puis, elle avait changé aussi, toujours dans l’ombre mais avec une maitrise excellente de son élément et d’autres capacités qui la rendent fière. Et pourtant, en le voyant là, dans la demeure de ses parents avec le reste de sa famille, elle n’arrivait pas à se défaire de ce souvenir d’enfant quand bien même le garçon avait lui aussi changé. Les années l’avaient marqués et il avait grandit, pris du muscle rien qui ne le rendait hideux pour autant au contraire, il était toujours aussi attirant à ses yeux. « Aenor, je te présente ton fiancé, Ksavir Visegard. Votre mariage n’aura pas lieu tout de suite, nous préférons que vous preniez le temps de mieux vous connaître et aussi de...hum...vous apprivoiser mutuellement avant de célébrer ses noces. » Le choc de la révélation fut bien vite dépassé par le flot d’informations dont son oncle l’avait déversée. Après un léger froncement de sourcils, elle se tourna vers le garçon un sourcil haussé se demandant bien ce qu’on lui cachait. Ce furent les yeux de Ksavir qui la mirent sur la voie puis la réponse à sa question quand ils se retrouvèrent seuls pour parler. Il avait déjà été marié, à une autre femme, morte cinq ans plus tôt d’une maladie et ses fiançailles arrivaient alors que son deuil était à peine fini. Loin d’être jalouse, Aenor essaya de comprendre la peine qui avait pu ainsi toucher le garçon lors de cette mort mais sans jamais vraiment y arriver complètement. Elle n’avait jamais vraiment connue la mort de son côté. Protégée durant la guerre, observatrice lointaine de la rébellion, elle n’avait pas vraiment perdue de proches durant ses événements. Il y avait bien eut sa cousine Sansa fut un temps, mais elles n’avaient jamais été très proches aussi Aenor n’en avait pas ressentie beaucoup de peine. La jeune fille aurait aimé se montrer compréhensive et à l’écoute pour Ksavir à cause de ses événements, mais elle n’y arriva pas. Le simple fait qu’il la voit encore comme une enfant l’agaçait au point qu’elle se mit bien vite à le provoquer pour lui prouver le contraire. C’est ainsi qu’elle devint une des rares personnes à pouvoir faire sortir Ksavir de son calme inébranlable sans pour autant montrer la moindre pitié face à son premier amour. Non, elle n’était plus une enfant et ils étaient tant que tout le monde le comprenne quitte à ce qu’elle sorte définitivement de cette ombre qui l’avait abritée durant toutes ses années.