prénom, pseudo ≈ clémence / stronger âge ≈ vingt ans (je fais un    à celui qui me chante la chanson) avis sur le forum ≈ il est beau, beau, beau *w* comment l'as tu découvert ≈ bazzart, l'abeille qui butine des merveilles personnage ≈ ( x ) inventé () prédéfini () scénario dernier mot ≈ j'vous        

« C’est un garçon, Olvari. » Le maître de l’eau tremblait sous ton regard, toi, la descendante de la seule lignée totalement féminine de l’élément feu, dominatrice de ta famille, ayant pris le flambeau de ta mère aujourd’hui simple guérisseuse. Et en toi, comme la première fois, à la naissance de ton enfant roi, tu voyais ta vie s’effondrer, ce désir profondément ancrée d’être mère démolie par la prédiction certaine de l’élément opposé. S’il était sûr de ne pas faire d’erreur, c’était bien grâce à son don effrayant, bien plus que le tien, et le seul moyen d’être assuré du genre de ton enfant. Le désespoir qui coulait tout au long de ton cœur se reflétait dans tes yeux. Il tenta de te calmer en posant quelques doigts sur ta protubérance, et ton sang ne fit qu’un tour. Sans qu’il ne puisse le prévoir, ton feu jailli du sol, bleu, à nouveau, reflet de ton opposé, frappant le pauvre vieillard n’ayant su refuser ton ordre de le retrouver au milieu de ce désert de vie, plus assez rapide et fort pour se protéger de ton pouvoir dévastateur, impressionnant, sûrement trop grand pour toi, qui passe la main à ta folie.

Ce feu bleu était apparu tardivement, une fois ta maîtrise assez parfaite pour battre à plate couture ta mère et tout ton entourage. C’était une surprise pour toi, le destin enfin accompli pour Oona. Depuis les quelques années que ce don t’avais choisi, tu avais appris le doser, l’empêcher de prendre le contrôle de ton être et de s’attaquer à ton cerveau pour le rendre fou, comme tous ces prétentieux persuadés qu’un grand pouvoir n’implique pas de grandes responsabilités, mais juste l’idée de tout détruire. Le destin était un des fondements de la famille et ta mère te savait douée du feu, représentation de la dualité qui avait toujours basculé ton âme, dans cette tangente sensible, mais réelle que le feu bleu a fait conforter : ton appartenance à cet élément faisait de toi une guerrière accomplie, et non un bourreau. Ta peur de la monstruosité de tes actes avec les flammes devait être maîtrisée avec force par l’équilibre parfait du feu bleu. Les torrents de feu s’essoufflent doucement de l’homme pour envahir ton bras, avant que tu reprennes conscience. Tu ne voulais pas finir comme ta grand-mère Olvari, elle aussi feu bleu, elle aussi dérangée, possédée par ce pouvoir si fort, brûlée vive par ses propres flammes couleur azur. Si ta plus grande peur était révélée, ce serait celle-ci.

Ton regard se posa sur cet homme qui avait perdu visage humain. Tuméfié par ton méfait, ton feu ardent, maitrisée d’une main experte, tu savais pertinemment ce qui allait arriver lorsque sa main vagabonde s’était approchée de ton ventre bien portant. Le fruit de la vie, tu le sentais en toi, et il avait voulu l’atteindre, juste pour comprendre si un garçon ou une fille te maintiendrais en vie. Le destin l’a choisi, tu t’es perdue la première fois en tuant ton garçon. Les images furtives de ta mère te poussant à le noyer en voyant son sexe pendouillant sur ses testicules, et la seule phrase, stricte, froide, sans état d’âme : « Tue-le ». Le début de ta folie, endigué par cet infanticide il y a un an, et depuis, ces images, ces cauchemars, le manque de contrôle… Tout ce qui t’avait fait jusqu’à présent te brûle de l’intérieur : tes pensées se noircissent et tes meurtres s’intensifient. Tu voyais même le plaisir à l’idée d’entourer de feu ta propre famille. Ce que tu étais, était écrit dans ton nom, dans tes veines, et ton destin serait tout aussi funeste si tu ne trouvais pas une échappatoire, le seul qui n’aurait jamais marché serait la famille, et tu le sais, la seule qu’on t’autorisera à former sera une féminine. Tu brûlas alors tout autour du corps du vieillard, sans te soucier de la forêt à proximité, pour prochaine destination, la mort de ton fœtus, la suite de ta folie.