prénom, pseudo ≈ lys, Mysalys sur Bazz' âge ≈ quatorze ans (j'en ai quinze cette année vous trompez pas) avis sur le forum ≈ dix mille fois mieux que toutes mes espérances comment l'as tu découvert ≈ j'ai connu le début puis je stalke depuis personnage ≈ (X) inventé () prédéfini () scénario (en fait c'un semi-lien donc   ) dernier mot ≈ jvouzem déjà

octobre 1983

Un coup. Puis un second. Soudain, sa tête vole et elle se retrouve par terre, les muscles en feu et la joue endolorie. Elle a six ans, et déjà elle doit subir ces entraînements quotidiens, quasiment militaires. Sa mère, elle, est passive, debout, faisant semblant de s'occuper, alors que le père, déjà, lui ordonne de se relever. Elle est fatiguée, Eileen, mais elle se contente de serrer les poings et de se remettre debout. Après tout, que peut-elle dire, à six ans ?


juillet 1990

Elle avance dans les grands couloirs de l'Académie Hightowers, Leen. Elle se fraie un chemin dans ce dédale qu'elle a fini par connaître, après deux ans passés en ces lieux. Elle scrute la foule, elle examine ces têtes, connues ou non. Comme toujours, elle observe, elle enregistre, se méfie – exactement comme on le lui a appris. Elle se souvient très bien de ces années de labeur, de souffrance avant son entrée à l'Académie. Elle se rappelle le réveil chaque matin à quatre heures tapantes, avant un footing de deux heures. Deux heures de liberté, qu'elle considérait, avec la liberté absolue d'aller où elle voulait, de découvrir des coins cachés et isolés où elle pourrait venir se réfugier. Elle aime courir, Leen, elle chérit la sensation d'être un oiseau, d'être insaisissable. Car après, c'était le début de ce qu'elle appelait à juste titre son "enfer personnel sur Terre". Pour quiconque, ç'aurait juste pu être une journée entière à s'entraîner avec son père. Mais pas pour Eileen. C'était plutôt elle, esquivant les coups, les enchaînant, les renvoyant. Puis c'était aussi se les recevoir, serrer la mâchoire quand la douleur affluait, ne pas chanceler. Cela signifiait aussi tomber par terre, mordre la poussière. Parfois. Souvent, même. Mais tout cela s'arrêta quand elle intégra l'Académie, à ses onze ans. Alors, ce ne fut plus que soulagement. Elle ne vit plus Alfred Hamilton que les rares fois où elle rentrait, et ces fois là, il l'a félicitait pour ses résultats excellents qu'autre chose. Et tout a changé quand la guerre a été déclarée. Son père, général de l'armée du feu, a du partir pour Aleria. Il en a profité pour emmener sa famille avec lui. Changement de lieu, de maison, d'habitudes. Finies, les longues courses dans les paysages enchanteurs de Morbalat. Finie, la vie tranquille sans aucun voisinage pour les déranger. Mais tout cela fut remplacé par des habitudes nouvelles: les balades nocturnes sur les toits d'Aleria, les discussions occasionnelles avec les voisins. Le gros avantage ? Ne quasiment jamais croiser son père, entre lui toujours en train de préparer quelconque plan d'action, et elle en apprentissage à l'Académie.

Aujourd'hui, ces bâtiments ont le goût d'une liberté retrouvée. Mais elle guette une silhouette en particulier dans la foule, avec sa chevelure et sa carrure bien connues d'Eileen. Après tout, elle pose les yeux dessus depuis une dizaine d'années. Elle repère enfin Aewyn dans la foule et tente tant bien que mal de la rejoindre. Mais une violente explosion se fait entendre et secoue l'établissement. Un silence mortel s'abat sur l'assemblée, tandis que les yeux de la blonde scannent la foule en vain afin d'apercevoir sa cousine. Une seconde explosion arrive alors; la terre tremble comme si le sol allait s'ouvrir en deux. Les élèves sont propulsés à terre, et débute ainsi une pagaille sans précédent, noyée dans un brouhaha assourdissant. Des cris fusent sans arrêt, pendant que les adolescents courent de toutes parts, cherchant l'issue. Les plus entraînés tentent d'utiliser leurs pouvoirs, mais cela est bien trop dangereux avec autant de personnes autour d'eux. Leen, elle, ne se préoccupe que d'une unique chose: Aewyn. Cette dernière est introuvable, et venant tout juste d'intégrer l'Académie, l'hypothèse qu'elle se soit perdue, entraînée par un mouvement de foule, est plus que plausible.

UC