prénom, pseudo ≈ Mélanie, aka Dreamy âge ≈ 22 ans le mois prochain sisi. avis sur le forum ≈ Couuup de coeur absolu, en tant qu'ex accro à Avatar   comment l'as tu découvert ≈ En fouinant sur bazzart en grand désespoir de trouver chaussure à mon pied niveau fo fantastique. personnage ≈ (X) inventé () prédéfini () scénario dernier mot ≈ Thiiiis girl is on fireeeee ♫

Aleria, 1974. « Regardes là... Elle est parfaite. »  Dans le quartier d’Eldur, venait de naître la petite dernière, second enfant et première fille de la famille Steadworthy. Une épaisse chevelure couleur d’ébène, de grands yeux mélangeant bleu et vert à la perfection, que demander de plus ? Même son frère aîné, Roman, la fixait d’un air hébété, sous le charme de sa petite sœur de 7 ans sa cadette. Depuis bien des années, la famille est établie à Aleria, même si leurs racines résident de toute évidence à Morbalat. Maitres du feu de génération en génération, les Steadworthy sont connus pour leur caractère pour le moins radical et volcanique. Si en apparence, ils peuvent paraître sages et calmes, il suffit d’une étincelle, une toute petite étincelle, pour allumer le plus grand des incendies dans leur caractère. Impulsifs, vous dites ? Vous n’êtes pas au bout de vos surprises. La mère, Nymeria, est intelligente, fourbe, et lorsqu’elle veut quelque chose, elle sait exactement comment l’avoir, et ce peu importe de qui. D’ailleurs, c’est sans grande difficulté qu’elle a réussi à faire succomber son époux, Orlantys, réputé en ville comme étant inatteignable par les femmes. Arrogant, fier, collectionneur de conquêtes et sans attaches… C’était sans compter sur Nymeria. Ils forment à eux deux un couple respecté et craint, bien que ne faisant que très rarement des vagues en ville. Ils savent comment se faire apprécier. Du moins… la plupart du temps. Avec un tel caractère, en dehors d'autres maitres du feu, il est difficile de se faire des amis.

Aleria, 1980. Je me souviens surtout de la fièvre. La chaleur était omniprésente, dans toute la pièce, dans tout mon corps. Je la sentais presque circuler dans mes veines. « Maman... Ça fait mal. » J'avais six ans. Six ans, et je ne comprenais pas d'où venait ce mal de tête, et cette chaleur... Une chaleur étouffante. J'avais l'impression que j'allais fondre, me liquéfier sur place. Et quand mes parents sont entrés dans ma chambre, ils étaient... En totale admiration. « Maman, papa.. » Arrêtez ça, s'il vous plait. C'est tout ce que je voulais, que ça s'arrête. Assise au bord de mon lit, ma mère a passé une main dans mes cheveux bruns... « Tout va bien, ma puce. » A alors simplement dit ma mère, avec un sourire presque effrayant au vu de la situation. Je souffrais le martyr, et elle, elle souriait. Tendrement. « Tu traverses juste le plus beau changement de ta vie. » Oui, eh bien... En attendant, moi j'avais mal. Il n'y a que Roman qui a fini par réagir, me prenant doucement dans ses bras pour me rassurer. « Je vais m'occuper de toi. » Cette nuit là, il est resté auprès de moi jusqu'au petit matin, passant de l'eau fraîche sur mon front jusqu'à ce que je m'endorme. Et ce n'était que le premier jour d'une longue fièvre. Aujourd'hui, je sais ce qu'elle signifiait: L'arrivée de mon pouvoir, de ce don qu'ont les maitres du feu. Avec le temps, j'ai appris à ne plus être surprise. A l'academie, on m'a enseigné l'art de ne plus avoir peur de ce don. Mais le premier soir... C'est sûr que ça n'a pas été de tout repos. Ni les soirs suivants.

Hightowers, 1986. L’académie. Lieu de rencontre et de contrôle. C'est là bas que j'ai appris, lentement, à contrôler le feu, à en faire une force plutôt qu'une crainte. Enfin... Je n'ai pas longtemps eu peur de mes pouvoirs. Mes parents n'avaient de cesse de me répéter combien c'était magnifique de contrôler les flammes, leur intensité, de pouvoir enflammer une feuille de papier d'un simple mouvement. J'ai toujours aimé ce don, et ai toujours été fière d'être maitre du feu. Les autres éléments m'intéressaient moins, et à l'académie, je ne trainais presque qu'avec des maitres du feu, avec quelques maitres de l'eau. Jusqu'à un soir. J'avais décidé de descendre jusqu'à une salle d'entraînement, pour me préparer à un examen à venir. Je n'avais que 12 ans, mais j'étais déjà très perfectionniste, sauf que ce soir là, chacune de mes flammes ne cessaient de s'éteindre, sans que je comprenne le pourquoi du comment... Jusqu'à ce que j'entende un rire. « Qu'est ce qui te fait rire ? » J'ai pivoté, furax, avant de comprendre d'où venaient mes échecs cuisants : Un maitre de l'air. Plus âgé que moi, de peut-être quelques années, il devait avoir la quinzaine. Levant les mains en l'air, innocent, il entreprit simplement de se redresser, pour s'approcher de moi. « C'est toi depuis tout à l'heure, hein ? Qui éteint toutes mes étincelles. » Je ne le quittais pas du regard, tandis qu'il me contournait, comme s'il s'apprêtait à attaquer alors qu'il n'en était rien. « C'est plutôt amusant, de te voir lutter comme ça pour un examen de rien du tout. » Me mordant l'intérieur de la joue, je l'ai dévisagé, faisant un brusque mouvement pour m'écarter de lui. « Peut-être que c'est rien pour toi, peut-être que tu prends les choses à la légère, mais moi pas, alors si tu pouvais juste disparaître. » Ouais, j'ai toujours eu ce tempérament à la con, à m'énerver pour un rien, paraît-il que c'est typique de la nation du feu, est-ce que ça me fait une excuse ? « Oh, désolé princesse, je ne voulais pas vous offenser. » L'ignorant, j'ai repris mon entraînement. Et il est resté là, à m'observer, avec un petit sourire fasciné qui, au lieu de me déranger, me flattait. Au bout d'une demie heure, j'ai fini par m'asseoir, le dévisageant. « Et si au lieu de me regarder bosser tu me montrais un peu de quoi les maitres de l'air sont  capables ? » - « J'ai cru que tu n'allais jamais me le demander. » Pendant des heures, nous avons comparé nos techniques, nos mouvements, analysés curieusement nos différences. C'est ce soir là, que j'ai fait la connaissance de Noam.

Aleria, 1990. « ILS L'ONT DÉTRUITE. ILS ONT DÉTRUIT L’ACADÉMIE! » Je venais de rentrer de force de Hightowers. Je n'avais que 16 ans, et je ne comprenais pas pourquoi les nations du feu et de l'eau en étaient arrivées là. Voilà deux ans que la guerre était officiellement lancée, d'abord entre les nations de la terre et du feu, très vite rejoints par l'air et l'eau. On m'a renvoyée chez moi, sans que je puisse comprendre quoique ce soit. Mes parents s'acharnaient à me répéter que nous étions en guerre, que c'était normal d'en arriver à des dommages collatéraux... Dommages collatéraux ? Comment est-ce que j'étais censée terminer mon apprentissage de maître du feu ? Comment est-ce que je pouvais savoir comment allaient mes amis ? Sans rien leur dire, je suis partie en courant jusqu'au quartier de Vindur, où je savais où habitait Noam. J'ai cogné contre sa porte de toutes mes forces. J'étais véritablement prête à la dégommer et à la réduire en cendre lorsque la porte s'ouvrit sur la mère de Noam. « Noam, est-ce qu'il... » Pas de bonjour, pas de politesse, j'avais juste besoin de savoir si mon ami allait bien. C'est alors qu'il est apparu, sur le pas de la porte. Sa mère s'est écartée, et je me suis jetée dans ses bras. Il allait bien. Malgré les conflits entre nos nations, je n'en avais rien à faire, il était mon ami, et j'aurais été malade s'il lui était arrivé quoique ce soit.

Aleria, mars 1991. « Vous en êtes sûrs ? » Depuis deux ans, Roman était parti à la guerre. Mon grand frère avait été envoyé au champ de bataille, et on m'annonçait qu'il était mort. Trahi par un maitre de l'air en qui il avait confiance. Et une seule personne m'était venue à l'esprit: Noam. Ils avaient presque le même âge, avaient noué une certaine amitié, lorsque je les avais présentés. Comment avait-il pu nous faire ça ? Je voulais savoir... Je voulais des explications autres que celles fournies par ma mère, mais ce soir là, je n'ai pas pu en apprendre plus... Le quartier de Vindur tomba sous les flammes des bombardements. Au loin, j'ai vu les bâtiments rongés par les flammes, et j'ai tout simplement fondu en larmes, observant la destruction d'un quartier qui autrefois était paisible. Aujourd'hui, tout avait changé. Tout le monde était tranché dans le quartier de sa nation. Les regards se faisaient de travers, tout le monde se méfie de tout le monde. La guerre a détruit nos coeurs. Anéanti le mien. Je venais de perdre à la fois un ami, et mon frère.

Aleria, 1996. Les années sont passées. Peu à peu, j'ai été formatée par la nation du feu. Oubliant mes précédentes amitiés. Nourrissant une haine envers la terre et l'air, mais plus particulièrement envers l'air. J'en voulais à Noam. Je croyais aveuglément en sa trahison, pour moi, il n'y avait pas de place à autre chose : Il m'a volé mon frère, a trahi ma confiance, les maitres de l'air ne peuvent pas être dignes de confiance. Si j'ai longtemps pleuré la destruction de Vindur, à 22 ans, je ne voyais ça plus que comme un champ de ruine qui avait sa place. Je maitrisais le feu avec une colère dangereuse, une colère qui est difficilement contrôlable. Et je me laissais consumer par mes propres flammes, me fermant au monde, à ma famille, à tout ce qui m'entourait. La guerre s'est terminée en 1996. Malgré ma colère, je n'ai jamais voulu me mêler à tous ces conflits. C'est à la fin de l'année, alors que je me promenais en ville, que j'ai senti un bras me tirer dans un coin reculé de la ville, plaquant une main contre mes lèvres. J'ai pivoté, prête à contre attaquer, et là, je l'ai vu. Noam. Paumes en l'air, comme s'il capitulait, alors que mes mains étaient déjà chargées de flammes, prêtes à être déversées sur lui. « C'est bien toi... » Il fit un pas dans ma direction, comme s'il ne comprenait pas que j'étais sur le point de le faire rôtir comme une volaille. « Ne m'approche pas! » Dérouté, il s'est arrêté d'avancer, ne comprenant pas. « Alors ils t'ont eu, toi aussi ? Ca y est, t'es comme tous ces cons de la nation du feu ? » - « C'EST CE QUE T'AS DIT A ROMAN AVANT DE LE TUER ? » Premières flammes lancées. Interceptées, ils les a éteintes en une bouffée d'air, faisant trembler les murs. Lui aussi, avait progressé. « Qu'est ce que tu racontes Ozalee ? Roman est ... » Il laissa sa phrase en suspens, et j'ai vu cette émotion dans son expression. Il ne savait pas. Il ne savait rien. Les flammes se sont éteintes, et je suis tombée à genoux. Dans ce coin caché d'Aleria, nous nous sommes expliqués. Il n'a pas vu Roman pendant des années. Il était parti oui, mais pour cacher sa mère dans les montagnes d'Elioras, se doutant que le quartier de Vindur était en danger. Il n'a jamais pu revenir, la guerre le forçant à se rallier aux forces de l'air pour défendre ses proches. Séparés par la guerre, et par les mensonges de mes parents. Ils n'ont jamais aimé mon amitié avec Noam, et ont profité de la mort de leur fils pour la mettre sur le dos du jeune homme. A la première occasion, Noam était revenu voir si j'étais saine et sauve malgré les multiples bombardements de notre quartier. J'avais déménagé un temps à Morbalat, revenant une fois le traité de paix annoncé. Mais selon Noam, ce traité n'était qu'une mascarade, et le pire était à venir. Peu à peu, j'ai fini par ouvrir les yeux : La nation du feu prenait le contrôle de tout le royaume, peu à peu. Le nouveau gouvernement semblait radical, certes, mais je n'y prêtais pas attention, bien trop occupée à ruminer dans un coin, sans Roman.

Aleria, 1998. La nation de l’air s’est rebellée. La révolte a été lancée. Après quoi, plus rien n’était comme avant. Les maitres de l’air d’Aleria ont dû commencer à se cacher, persécutés par les maitres du feu. Progressivement, l’anarchie s’est instaurée, le régent des Livanov tué, les maitres de l’air se faisaient lentement anéantir, tués les uns après les autres. Mais Noam refusait de quitter la capitale pour fuir la fin de son peuple. « Viens avec moi. » Cachés dans ma chambre, je fis un rire nerveux. « Où est-ce que tu veux qu'un maitre du feu se cache avec toi ? La nation du feu est l'ennemie première des maitres de l'air. » Noam secoua la tête, et tira sur mes mains pour me redresser. « Tu n'es pas comme les autres maitres du feu, Oza. Tu vois. Tu comprends ce que les autres ne comprennent pas, tu sais que ce qui se passe, en ce moment, c'est mauvais. Tu es .. Comme un maitre de l'air. » Doucement, je passais mes doigts le long de la flèche qu'il avait sur le bras, tatouage des maitres de l'air. « Tu crois que tu pourrais me faire le même ? » C'était fou de vouloir me faire le tatouage le plus fuit du royaume. Et pourtant, ce jour là, je me suis retrouvée avec une flèche marquée sur la hanche, dissimulée sous mes vêtements. J'avais ma direction, ma direction, c'était la même que celle de Noam. Je n'étais à ma place qu'avec lui, et petit à petit, j'en venais à me demander si mon affection dépassait la simple amitié. Malheureusement, je n'ai jamais pu le déterminer.

Aleria, début 1999. J'avais 25 ans. Un matin, mes parents ont déboulé chez moi, furieux, avec d'autres maitres du feu, que je savais proches du gouvernement. Je ne sais pas comment ils l'ont su, mais ils savaient. Peut-être me suivaient-ils, peut-être qu'ils savaient même depuis le début, et nous espionnaient. Noam avait été trouvé, et arrêté. Tirant sur mes vêtements, découvrant la marque sur ma hanche, j'ai été traitée de complice de la rébellion, de traitresse, trahie par mes sentiments. Mes parents n'ont eu de cesse de me faire la morale, de me répéter combien ils avaient honte, et combien ils n'en avaient pas terminé avec moi. D'abord, ils devaient régler son compte à Noam. Je me souviens encore du sourire de mon père lorsqu'il a dit qu'il s'en occuperait lui même. Je me souviens encore de mes larmes, en comprenant qu'ils allaient le tuer sans que je puisse faire quoique ce soit. Cette ville était devenu tout ce que je haïssais, le gouvernement a détruit mes fondations, mes rares attaches, tout. Je ne voulais plus être un maitre du feu. Alors, j'ai fait mon sac, et une dernière fois, j'ai employé les flammes à Aleria pour détruire ma maison. Ils avaient honte de moi ? Félicitations, Nymeria et Orlantys. Vous devenez un couple sans enfants. Et ce soir là, j'ai quitté la ville sans me retourner. Plus rien ne me retenait ici, plus rien en dehors des fantômes du passé.

Elioras, 2002. Cela fait désormais trois ans. Trois ans que je vis comme une ermite, changeant constamment de région, de ville, d'identité. J'évite au maximum de passer par Lumisol ou Morbalat, territoires du feu et de l'eau, que je considère depuis trois ans comme des territoires ennemis. Je me considère comme sans nation, sans repère. Ma nation, c'était Noam, et je ne pardonnerais jamais à mes parents de l'avoir balancé au gouvernement. Avec le temps, j'ai appris à me fondre dans la masse. Je n'utilise presque plus mes pouvoirs, même si lorsque je m'aventure dans le nord, froid et sec, ils deviennent parfois amplement nécessaires. Je tourne en rond, sans repères, jusqu'au jour ou, peut-être, j'aurais l'occasion de venger mon meilleur ami, maitre de l'air, et mon frère, maitre du feu impliqué dans une guerre qui n'était pas la sienne. Ma seule compagnie, c'est mon Daemon, Wes, qui vers l'âge de 19 ans a pris la forme définitive d'un loup gris. Il ne me quitte jamais. Logique, me direz vous. C'est un peu devenu mon seul ami, mon seul allié contre le monde. Bon, j'exagère peut-être, je m'entend bien avec certaines personnes, mais je fais toujours en sorte que ça ne dure pas trop longtemps. Ozalee, l'exilée volontaire. Et ça me va très bien.